Poésies Victor Segalen

Victor Segalen

Victor Segalen est né 1878, Brest et mort en 1919, il fut un poète, mais aussi médecin de marine, ethnographe et archéologue français.

Il est né le 14 janvier 1878 à Brest (rue Massillon). Après des études de médecine à l’université de Bordeaux,Victor Segalen est engangé comme officier médecin et est affecté en Polynésie française. Il n’aime pas la mer, ni naviguer mais débarquer et découvrir. Il séjourne à Tahiti en 1903 et 1904. Lors d’une escale aux îles Marquises, il a pu acheté les derniers croquis de Gauguin, décédé trois mois avant son arrivée, qui seraient sans lui partis au rebut. Il rapporte en métropole un roman, les Immémoriaux (1907), un journal et des essais sur Gauguin et Rimbaud qui ne seront publiés qu’en 1978.

L’université de médecine de Bordeaux où Victor Segalen fit ses études porte son nom (Université Victor Segalen Bordeaux ). La faculté de Lettres et Sciences sociales de Brest, sa ville natale, lui rend aussi hommage en portant son nom. Le lycée LFI (Lycée Français International) “Victor Segalen”, à Hong Kong, porte également son nom.

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Recueils de poèmes

Victor Segalen
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Victor Segalen est un poète, romancier, médecin de marine, ethnographe et archéologue français.

Biographie de Victor Segalen

Victor Segalen est né le 14 janvier 1878 à Brest. Après avoir terminé ses études secondaires chez les Jésuites, il réussit le concours d’entrée à l’école Principale du Service de Santé de la Marine à Bordeaux où il suit les enseignements de l’Ecole de Santé Navale et de la Faculté de Médecine de 1898 à 1902.

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Odes

Il le faut ainsi ô Sans-être, que tu sois.
Ne détrompe pas. Ne te résous pas en boue.
Ne disparais point. Ne transparais point. Ne joue
Ni confonds jamais le seul à toi qui se voue.

Sans doute et sans fin, évoquant ta certitude,
Feignant de savoir, je frappe trois fois sur trois.
Je ris de respect. Criant ma fièvre aux abois
Je sonne bien fort l’espoir et les désarrois.
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Stèles

L’Empereur, – père de toutes les croyances, et estimant en
chacune d’entre elles la Raison qui est une, – veut que ceci,
prêt à s’effacer par négligence, soit reporté sur une table
neuve et marqué du sceau de son règne :

L’Etre admirable, n’est-ce pas l’Unité-Trine, le Seigneur sans
origine, Oloho ? Il a divisé en croix les Parties du monde ;
décomposé l’air primordial ; suscité le Ciel et la terre ;
lancé le soleil et la lune ; créé le premier homme dans une
parfaite harmonie.
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Comme le geste au carrefour accusant la bonne route, préserve
des faux pas et des heurts, – que ceci, non équivoque, fixe
amicalement l’Orient pur.

Empressés autour d’elle, si mes pas ont si vite accompagné
ses pas, – Echangés avec elle, si mes yeux ont trop souvent
cherché le scintillant ou l’ombre de ses yeux,

Si ma main touchant sa main, si tout en moi rapproché d’elle
a parfois composé la forme du désir implorant,
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Ce que je sais d’aujourd’hui, en hâte je l’impose à ta surface, pierre
plane, étendue visible et présente ;

Ce que je sens, – comme aux entrailles l’étreinte de la chute, – je l’étale
sur ta peau, robe de soie fraîche et mouillée ;

Sans autre pli, que la moire de tes veines : sans recul, hors l’écart de
mes yeux pour te bien lire ; sans profondeur, hormis l’incuse nécessaire
à tes creux.
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Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches, des
ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m’essouffler aux marches,
aux rampes, aux escalades ;

Eviter la stèle précise ; contourner les murs usuels ; trébucher
ingénument parmi ces rochers factices ; sauter ce ravin ; m’attarder
en ce jardin ; revenir parfois en arrière,

Et par un lacis réversible égarer enfin le quadruple sens des
Points du Ciel.
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De quel nom te désigner, de quelle tendresse ? Soeur cadette non
choisie, sage complice d’ignorances,

Te dirai-je mon amante ? Non point, tu ne le permettrais pas.
Ma parente ? Ce lien pouvait exister entre nous. Mon aimée ?
Toi ni moi ne savions aimer encore.

*
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Lève, voix antique, et profond Vent des Royaumes.
Relent du passé ; odeur des moments défunts.
Long écho sans mur et goût salé des embruns
Des âges ; reflux assaillant comme les Huns.

Mais tu ne viens pas de leurs plaines maléfiques :
Tu n’es point comme eux poudré de sable et de brique,
Tu ne descends pas des plateaux géographiques
Ni des ailleurs, – des autrefois : du fond du temps.
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Voici la rançon et la Médiation rude ;
Tombe le torrent des pleurs et des gratitudes ;
Le Ciel renversé pleut sur moi sa plénitude
Toute l’abondance a cataracté sur moi.

Vertige alourdi de chairs et de sangs terrestres.
Inanité de voler si haut sans appât :
Vautour pris au bleu ; agonisant sans trépas ;
Couper les liens ? un géant n’oserait pas.
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Ce n’est point dans ta peau de pierre, insensible, que ceci
aimerait à pénétrer ; ce n’est point vers l’aube fade, informe
et crépusculaire, que ceci, laissé libre, voudrait s’orienter ;

Ce n’est pas pour un lecteur littéraire, même en faveur d’un
calligraphe, que ceci a tant de plaisir à être dit :

Mais pour Elle.
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Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans
le roc afin de bâtir éternel !

Ils vénèrent des tombeaux dont la gloire est d’exister encore ; des ponts
renommés d’être vieux et des temples de pierre trop dure dont pas une
assise ne joue.

Ils vantent que leur ciment durcit avec les soleils ; les lunes meurent
en polissant leurs dalles ; rien ne disjoint la durée dont ils s’affublent
ces ignorants, ces barbares !
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