VARSOVIE

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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Varsovie n’est plus celle que mon cœur a connue,
Ses boulevards, ses ruelles et puis ses avenues
Ont oublié le temps où les heures s’y comptaient,
Où la mort, par les rues, pathétique passait.

Ils étaient des milliers, ils marchaient lentement,
Des hommes, des femmes, des vieillards, des enfants ;
S’ils étaient de nulle part, s’ils allaient n’importe où,
Ils voulaient, simplement, ne plus vivre à genoux.

Ces pauvres amoureux d’un pays chimérique
Ne s’imaginaient pas ce destin bafoué,
Ils voyaient Varsovie en nouvelle Amérique,
Aux portes de l’enfer, on les a sacrifiés.

Il aurait fallu fuir cette patrie infâme,
Avant que de plonger en suprême agonie,
Avant que, sous leurs pas, ne s’allument les flammes
Et s’effacent, à jamais, leur âme, leur esprit.

Pour ne pas oublier ces choses capitales,
Il faut nous rappeler tout ce qu’ils ont vécu ;
La bave du crapaud, si elle n’est point fatale,
Est la sève des bourreaux, des tyrans, des vendus.

Lorsque l’Humanité, ivre de son génie,
Fait appel à celui qu’elle nomme « Mon Dieu »,
Et, qu’au nom de ce Père et puis du Saint-Esprit,
En oasis d’horreurs, elle allume des feux,

Pensez à Varsovie, à l’agonie lente
Des âmes sacrifiées, des femmes qu’on éventre ;
Pensez aussi, un peu, à l’enfant qui n’est plus ;
Ne dites plus jamais : « C’est Dieu qui l’a voulu ! »



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