Tu vins vers moi par les vallées

Dans  Petits poèmes d'automne,  Poésies Stuart Merrill
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Tu vins vers moi par les vallées
Où s’effeuillaient les azalées,
O sœur des heures en allées !

 


Ta toison était de couleur
Rousse, et ta bouche de douleur
Pareille à la mort d’une fleur.

Tes yeux semblaient des cieux d’automne.
Où le dernier orage tonne,
Mélancolique et monotone.

Ta voix chantant la mort d’un roi.
Fut toute la femme pour moi,
Fol alors en quête de foi.

Et ces lèvres d’enfant mauvaise
Que seul le sang d’Amour apaise
Qu’ont-elles dit qu’il faut qu’on taise ?

Ah ! rien, sinon qu’Amour est mort
Sur notre seuil de mal abord
Où sourit le masque du Sort.

Je me souviens qu’en les vallées
Tombaient les fleurs des azalées,
Au cours des heures en allées.

 



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