Tu veux rester sourd aux frémissements

Dans  Poésie Jacques Herman
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Un léger bruissement vient survoler les rives
Du langage imagé des poètes d'antan
Tu t’assieds sur ton séant
Entre deux arbres maigres
Et tu veux rester sourd aux frémissements
Qui descendent du ciel

Tu observes à ta montre l'heure
Elle avance inexorablement

L’envie me prend
De supplier les dieux
De décocher leurs traits
Pour  trouer la brume qui t'enrobe

Des fantômes féminins
Se lèvent à un jet De pierre
Ils se disputent et puis déchirent
Le tissu blanc des longues robes
Qui les empêchent de courir

Tu n'as rien vu
Rien entendu
Et me voilà qui désespère

J’aimerais rejoindre la mer
Et me jeter dans les rouleaux gris-vert
Juste avant qu’ils ne soient absorbés
Par le sable des plages 

© Jacques Herman – 2006



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