Sonnet 9

Dans  L’Olive
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Garde toy bien ô gracieux Zephire!
D’empestrer l’esle en ces beaulx noeuds epars,
Que çà, et là, doulcement tu depars
Sur ce beau col de marbre, et de porphire.

Si tu t’y prens, plus ne vouldras nous ryre
Le verd printemps: ainçoys de toutes pars
Flore voyant que d’autre amour tu ards,
Fera ses fleurs dessecher par grand’ ire.

Que dy-je las! Zephire n’est-ce point,
C’est toy, Amour, qui voles en ce point,
Tout à l’entour, et par dedans ces retz.

Que tu as faictz d’art plus laborieux
Que ceulx, ausquelz jadis feurent serrez
Ta doulce mere, et le Dieu furieux.

 

Un poème de Joachim Du Bellay

Sonnet 9 L’Olive Poésie Joachim Du Bellay

 Poésie Joachim Du Bellay - L’Olive - Sonnet 9 -  Garde toy bien ô gracieux Zephire! D’empestrer l’esle en ces beaulx noeuds epars,


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