septembre

Dans  L'ame solitaire
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Soirs qui viennent plus tôt du ciel plus bas : septembre ;
Première effeuillaison des choses vers le sol.
Premier exode ailé dans l’innombrable vol
Parti des arbres, en essaims de pourpre et d’ambre;
Premier retour au livre oublié dans la chambre ;
Seuls vrais repos sur l’oreiller plus mol ;
Apaisement profond des sens, que l’Été fol
Exaspéra ; bonheur vague de chaque membre …
Automne cher ! saison propice au souvenir,
Comme un vieil air joué dans l’âme allant finir !


Je ne t’ai pas toujours goûté, je m’en étonne ;
Puisque aujourd’hui, pareils en mes regrets nombreux,
Pour me sentir le coeur déçu moins malheureux,
Il me suffit d’un peu de musique et d’automne.

 

L’âme solitaire

Albert Lozeau

septembre L'ame solitaire Poésie Albert lozeau

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