Rivarol, histoire et biographie de Rivarol

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Rivarol, de son véritable nom Antoine Rivaroli est connu en France dans le milieu de la littérature. Sa carrière littéraire touche à divers genres d’ouvrages, notamment les romans, les essais et les pamphlets. Il porte plusieurs pseudonymes dont le « comte de Barruel », « Salomon » ou encore « R.V.R.L. ».

Jeunesse et famille

Rivarol voit le jour le 26 juin 1753 dans une famille modeste installée dans la commune de Bagnol-sur-Cèze, dans le département du Gard. Son père est propriétaire d’une auberge dans la ville natale du garçon. Il se fait embauché ensuite comme commis des fermes.

Rivarol commence sa scolarité au séminaire Sainte-Garde, dans la ville d’Avignon. Destiné à l’origine à une carrière ecclésiastique, il commence le cursus religieux et devient abbé sur l’initiative de l’évêque d’Uzès. Pendant quelques mois, il devient précepteur dans la ville de Lyon. Toutefois, ne se sentant aucune vocation en tant qu’homme d’église, il se convertit pour embrasser la carrière d’écrivain, l’écriture étant sa passion depuis son plus jeune âge.

Paris et ses artifices

Rivarol s’installe à Paris en 1776 et s’invente des titres de noblesse afin d’intégrer plus facilement le milieu de la littérature, à l’époque très sélective. Il se fait chevalier de Parcieux en empruntant ce nom à un parent de sa grand-mère maternelle. Il se fait aussi appelé comte de Rivarol en usurpant une fausse noblesse. En réalité, son nom Rivarol proviendrait de la francisation de « Rivaroli », dénomination de son grand-père originaire du Piémont.

À Paris, il rencontre la crème de la littérature, notamment Voltaire qui lui permet d’écrire pour le Mercure de France. Ses faux titres lui offrent la possibilité de visiter les grands salons parisiens où il parvient à se faire une place grâce à son esprit vif et à son intelligence. Sa réputation d’homme brillant fait naître chez certains de ses congénères, jalousie et méfiance, notamment de la part du duc de Choiseul. Toutefois, son cercle d’amis s’agrandit et compte des noms tels que Grimod de La Reynière, un journaliste et avocat célèbre de l’époque.

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Les citations de Rivarol

Sa vie privée

Rivarol a pour épouse Louise Mather-Flint. Ils ne vivent que très rarement ensemble, Rivarol étant attiré par la vie solitaire et par d’autres femmes. Il aurait notamment vécu une histoire d’amour avec une certaine Manette, puis avec la princesse Olgorouska.

Ses œuvres

Rivarol signe son premier ouvrage en 1782. Il s’intitule Lettre du président de … à M. le comte de … Il s’agit d’une œuvre destinée à répondre au poème écrit par l’abbé Delille intitulé Jardins.

Le succès est au rendez-vous pour Rivarol à partir de 1784 lorsqu’il fait paraître le Discours sur l’universalité de la langue française. L’ouvrage lui ouvre les portes de l’Académie de Berlin le 3 juin de la même année. Dans ses écrits, il évoque l’importance qu’il porte à l’intégrité de la langue française, à l’exactitude de ses formes, de son grammaire, de son vocabulaire, … L’auteur s’intéresse également à la traduction en entamant ses travaux sur une œuvre ancienne de Dante Alighieri intitulée L’Enfer et datant du Moyen âge.

L’un de ses ouvrages les plus conséquents et célèbres est publié en 1788. Il s’agit du Petit Almanach de nos grands hommes, un recueil de satires relatant les éloges de plusieurs écrivains de l’époque. Rivarol y entreprend des critiques à l’encontre de certains auteurs qui, répliqueront plus tard par des œuvres virulentes.

La même année, il contredit l’Importance des opinions religieuses et La Morale de M. Necker.

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La Révolution française

Pendant la Révolution française, Rivarol se montre comme un défenseur invétéré de la monarchie. Il participe à la rédaction du Journal politique et national en y faisant paraître de nombreux articles. Ces derniers seront rassemblés dans un ouvrage unique intitulé Mémoires. Il fait également partie du groupe à l’origine des Actes des Apôtres, un pamphlet périodique destiné à renforcer la monarchie.

Ses œuvres lui permettent de se rapprocher du roi Louis XVI à partir de 1791. En même temps, il poursuit ses écrits et fait paraître la Lettre au duc de Brunswick, une Lettre à la noblesse française et un ouvrage intitulé Vie politique et privée du général La Fayette. Il se déplace d’une ville à l’autre en passant par Bruxelles, La Haye, Londres, Amsterdam ou encore Berlin. Il continue à écrire jusqu’à la fin de sa vie.

Sa fin de vie

Après le Directoire et le coup d’État du 9 novembre 1799, Rivarol pense pouvoir revenir en France. Malheureusement, il est contraint de rester à Berlin à cause de graves problèmes de santé. Il y décède deux ans plus tard, le 11 avril 1801. Il est inhumé au cimetière de Dorotheenstadt.

Pendant ces deux dernières années de vie, il entame la rédaction d’un ouvrage politique sous le titre Théorie du corps politique. À cause de son décès subit, l’on ne retrouvera de cette œuvre que quelques notes rassemblées dans les Pensées inédites de Rivarol.



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