Paysage

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Grand corps étendu incertain,
de loin je te vois
par-delà les corbeaux et la cendre.

La grande plaine oblongue
et les profonds herbages,
les hauteurs de tes hanches
où perle un gentil ruissellement de l’eau,
montagne aimée des abeilles et du vent
de mon souffle mort, recomposé autour de toi
pour pénétrer par la bouche entrouverte.

La vie d’ici n’est pas la nôtre,
divertis, chacun, par d’anciens ravages,
mais celle de la grave statue crispée que je regarde,
éperdue dans un mouvement sablonneux.
La lumière longe les ravins, plonge
et voici que s’éclaire notre ombre sans mensonge,
aurore où toi et moi serons à jamais confondus.

 

André Frénaud

(Les rois mages)

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