Musa te defendet

Dans  Les Étoiles filantes
Evaluer cet article

 
À Albert Lozeau.

Devant l’iniquité du destin qui t’accable,
Ton âme, habituée aux lumineux sommets
Du royaume de l’Art et de l’Impérissable,
Trop fière pour pleurer, triomphe désormais ;

 


Car les beaux vers font trêve aux désespoirs muets
Qui mettent plus de nuit au front du misérable,
Les vers harmonieux endorment les regrets,
Comme le bruit des flots qui meurent sur le sable…

Ô victime du sort ! regarde l’avenir :
Puisque ton cœur chanta, sur ce lit de martyr,
Sans connaître jamais l’amertume ou l’envie,

Tu seras défendu par le grand spectre ailé
Qui veille en l’infini de l’azur étoilé ;
L’Éternité saura te venger de la vie !

 



Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/