Mourir dans le silence où seule la nuit séplore
Dans le creux de ton ventre à vide de paroles
Séloigner pas à pas du gouffre de la vie
En tourbillons de sang cuivrée dessus la langue
Mourir dans la folie dune nuit affolée
Où la plume muette se ferme sur les maux
Dans un ciel assoiffée décarlate et de feu
Asphyxiée damour à prendre et à donner.
Mourir au garde à vous dun passé qui nous brûle
Où la brume sépanche en miroirs aveugles
Sur la bouche du Temps engloutissant les chairs
Dans la déréliction dune main à rêver.
Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers
Dans la fissure amère écartelée de pleurs
Sur la feuille jaunie dun automne bleuté
Où résonne lécho chuintant de souvenirs.
Mourir les bras en croix le corps dans la poussière
En disant notre père pardonne à ces vautours
En disant notre mère ouvre moi donc les yeux
Sur laube en devenir dans lâtre de tes lèvres.
Mourir pour mieux rêver dans un ciel étoilé
Dans un songe orangé du parfum de tes mots
Dans le creux de tes bras qui écartent les heures
A lorée de ton cSur embrasé de couleurs.
Mourir dans ce matin frileux qui me fredonne
Que la vie est à mère du parfum de ta voix
Que la terre est bien sourde à tous nos mots damour
Et que le loup qui hurle me crève les tympans.
Mourir en emportant lempreinte de tes pas
Le creux de ton sourire empreint de ta tristesse
Où bruine la souffrance clouée dessus la croix
Aux murmures de toi où seffritent les maux.
Je voudrais tant revivre au sein de ta tendresse
Dans la voile dun Temps me berçant davenir
Dans le rire du vent memportant sur les cimes
Des cyprès de velours enjolivant les heures.
Mais la lumière tremble dans ton regard voilé
Et la lune chancelle au bleu de linfini
Qui mimplore à lorée dune vie à donner
A la Parque Atropos qui aime à en crever.
Valérie Catty