LVII. Sonnet

Dans  Œuvres poétiques
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L'autre jour, inspiré d'une divine flamme,

J'entrai dedans un temple où, tout religieux,

Examinant de près mes actes vicieux,

Un repentir profond fit respirer mon âme.



Tandis qu'à mon secours tous les dieux je réclame,

Je vois venir Philis; quand j'aperçus ses yeux,

Je m'écriai tout haut: Ce sont ici mes dieux,

Ce temple, cet autel appartient à ma Dame.

Les dieux, injurieux de ce crime d'amour,

Conspirent par vengeance à me ravir le jour;

Mais que sans plus tarder leur flamme me confonde!

O mort, quand tu voudras je suis prêt à partir;

Car je suis assuré que je mourrai martyr

Pour avoir adoré le plus bel oeil du monde.



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