Les portes du temps

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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Mon enfance a sombré dans le vide des rêves
Et mes pas, alourdis par de vieux souvenirs,
Errant et miséreux, s’attardent sur la grève
Où le vent de l’automne défie l’avenir.

Sur mes joues, à présent, ne coulent que des rides,
Outrages de la vie où s’immisce le temps,
Les larmes de mes yeux ne sont plus si limpides,
S’y estompe l’envol d’ineffables printemps.

Fatiguée et usée par des quêtes futiles
Et par le fol espoir de berner le destin,
Car le jour qui s’en va chasse mes pas dociles,
Inexorablement, vers un nouveau matin.

Juste un dernier regard, une ultime prière,
Un sanglot retenu, un serment oublié,
Et les portes du temps, dans l’aube coutumière,
Se ferment à jamais m’offrant l’éternité.



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