L’École des femmes Acte I Scène 3

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L’École des femmes Acte I Scène 3

L’École des femmes écrite par Molière

Agnès, Alain, Georgette, Arnolphe

Arnolphe.

La besogne à la main ! C’est un bon témoignage.

Hé bien, Agnès, je suis de retour du voyage:

En êtes-vous bien aise ?

Agnès.

Oui, Monsieur, Dieu merci.

Arnolphe.

Et moi de vous revoir je suis bien aise aussi.

Vous vous êtes toujours, comme on voit, bien portée ?

Agnès.

Hors les puces, qui m’ont la nuit inquiétée.

Arnolphe.

Ah ! vous aurez dans peu quelqu’un pour les chasser.

Agnès.

Vous me ferez plaisir.

Arnolphe.

Je le puis bien penser.

Que faites-vous donc là ?

Agnès.

Je me fais des cornettes.

Vos chemises de nuit et vos coiffes sont faites.

Arnolphe.

Ha ! voilà qui va bien. Allez, montez là-haut:

Ne vous ennuyez point, je reviendrai tantôt,

Et je vous parlerai d’affaires importantes.

(Tous étant rentrés.)

Héroïnes du temps, Mesdames les savantes,

Pousseuses de tendresse et de beaux sentimens,

Je défie à la fois tous vos vers, vos romans,

Vos lettres, billets doux, toute votre science

De valoir cette honnête et pudique ignorance.

L’École des femmes Acte I Scène 3

Une pièce de Théâtre de Molière



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