Le voyou

Dans  Poésie Jacques Herman
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Tu perçais des tuyaux d'orgue

A l'église le matin

Et d'une main

Tu versais

Du sel dans le vin

Du calice

Pourquoi

Pour rien

 

Tu sortais en boitant

Par la porte de

La sacristie

Tu coupais les fleurs

Du jardin du curé

Et tu les projetais

De l'autre côté 

Du muret

 

Tu rentrais seul chez toi

La mine assombrie

La goutte au nez

Le cheveu gras

Tu t'asseyais à la table

De la salle à manger

Tu te croisais les bras

Sur la toile cirée

Et tu t'y endormais

 

Parfois ton père

Arrivait en rotant

Te réveillait

Te chassait

Bon à rien fout le camp

Et tu te réfugiais

Au pied d'un sapin

Devenu depuis longtemps

Ton confident

Privilégié

 

 

© Jacques Herman – 2007



Le voyou

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Tu perçais des tuyaux d'orgue

A l'église le matin

Et d'une main

Tu versais

Du sel dans le vin

Du calice

Pourquoi

Pour rien

 

Tu sortais en boitant

Par la porte de

La sacristie

Tu coupais les fleurs

Du jardin du curé

Et tu les projetais

De l'autre côté 

Du muret

 

Tu rentrais seul chez toi

La mine assombrie

La goutte au nez

Le cheveu gras

Tu t'asseyais à la table

De la salle à manger

Tu te croisais les bras

Sur la toile cirée

Et tu t'y endormais

 

Parfois ton père

Arrivait en rotant

Te réveillait

Te chassait

Bon à rien fout le camp

Et tu te réfugiais

Au pied d'un sapin

Devenu depuis longtemps

Ton confident

Privilégié

 

 

© Jacques Herman – 2007



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