Le vieux

Dans  Les Alternances,  Poésie Alphonse Beauregard
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C’est un grand vieux au dos voûté
– Figure osseuse et gros nez croche –
Qui cherche, d’un air embêté,
Quelque chose au fond de ses poches.
Son oeil s’illumine; il s’assoit.
Il a retrouvé sa torquette

Et la coupe en tremblant des doigts.
Sa face redevient muette.

Il a plus de quatre-vingts ans,
« Trente-sept » il se le rappelle.
Que de précieux documents
On tirerait de sa cervelle!
De sa main droite le vieillard
Roule le tabac dans sa paume.
– « Contez-nous donc, père Sicard,
Vos aventures de jeune homme. »
Lentement il lève le front,
Et lorsque sa pipe est chargée,
D’une voix traînante il répond :
« Les affaires sont bien changées! »
Dans un fauteuil il s’est calé
Et son regard figé retombe.
Déjà son secret est scellé
Aussi bien que dans une tombe.

 

Un poème d’Alphonse Beauregard

Le vieux Les Alternances Poésie Alphonse Beauregard

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