Le poète incompris

Dans  Monia Belazi
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Le printemps
fait ses fleurs sans mes vers

Et mes vers
moisissent aux fonds des tiroirs !

 

Le ciel est
d’un bleu si vert

 

Et mes pages
n’ont rien à y voir !

 

 

Adieu
Poésie !

Personne ne te
voit dans mon écriture ;

Personne n’y
reconnaît ta noble nature !

 

Adieu, chère
amie !

Ces pages
amoncelées, je les enterre

Dans le
jardin de mes rêves pubères

Et quand je
foulerai leur  tombe de misère

J’entendrai
gémir mes métaphores peu ordinaires.

 

Adieu, c’est
fini !

Au prochain
printemps, autour de ton blanc tombeau

Fleuriront
des jacinthes et des coquelicots

Et les
passants diront : ça aurait pu être beau !

Et j’aurai
appris à parler « comme il faut ».

 

Monia Belazi



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