Le Médecin volant Scène XI

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Le Médecin volant Scène XI

Le Médecin volant par Molière

Sganarelle, Gorgibus

Gorgibus

Bonjour, Monsieur.

Sganarelle

Monsieur, votre serviteur. Vous voyez un pauvre garçon au désespoir; ne connoissez-vous pas un médecin qui est arrivé depuis peu en cette ville, qui fait des cures admirables ?

Gorgibus

Oui, je le connois: il vient de sortir de chez moi.

Sganarelle

Je suis son frère, monsieur; nous sommes gémeaux; et comme nous nous ressemblons fort, on nous prend quelquefois l’un pour l’autre.

Gorgibus

Je [me] dédonne au diable si je n’y ai été trompé. Et comme vous nommez-vous ?

Sganarelle

Narcisse, Monsieur, pour vous rendre service. Il faut que vous sachiez qu’étant dans son cabinet, j’ai répandu deux fioles d’essence qui étoient sur le bout de sa table; aussitôt il s’est mis dans une colère si étrange contre moi, qu’il m’a mis hors du logis, et ne me veut plus jamais voir, tellement que je suis un pauvre garçon à présent sans appui, sans support, sans aucune connoissance.

Gorgibus

Allez, je ferai votre paix: je suis de ses amis, et je vous promets de vous remettre avec lui. Je lui parlerai d’abord que je le verrai.

Sganarelle

Je vous serai bien obligé, monsieur Gorgibus (Sganarelle sort et rentre aussitôt avec sa robe de médecin).

Le Médecin volant Scène XI

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