Le chapelet des pendus

Dans  Poésie Jacques Herman
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Tandis que nous montions
Encordés par le cou
La pente sinueuse
D’autres plus en avance que nous
Avaient atteint déjà le bout


De l’immense sentier
Et pendaient l’un à l’autre
Comme des grains de chapelet
Au-dessus du vide

Tout au fond de la vallée
Déserte en ce moment de l’année
Coulait une rivière
Mousseuse au débit
Soutenu de la fin de l’hiver

On dit que les poissons
Observaient les pendus
De leurs gros yeux ronds
Et se tenaient
Les côtes de rire

© Jacques Herman – 2007



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