La fortune de l’Hermaphrodite

Dans  La Lyre
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Les dieux me faisaient naître, et l’on s’informa d’eux
Quelle sorte de fruit accroîtrait la famille,
Jupiter dit un fils, et Vénus une fille,
Mercure l’un et l’autre, et je fus tous les deux.

On leur demande encor quel serait mon trépas
Saturne d’un lacet, Mars d’un fer me menace,
Diane d’une eau trouble, et l’on ne croyait pas
Qu’un divers pronostic marquât même disgrâce.

Je suis tombé d’un saule à côté d’un étang,
Mon poignard dégainé m’a traversé le flanc,


J’ai le pied pris dans l’arbre, et la tête dans l’onde.

Ô sort dont mon esprit est encore effrayé !
Un poignard, une branche, une eau noire et profonde
M’ont en un même temps meurtri, pendu, noyé.

 

La Lyre

François Tristant L’Hermite

La fortune de l’Hermaphrodite La Lyre Poésie François Tristan L'Hermite

 Poésie François Tristan L'Hermite - La Lyre - La fortune de l’Hermaphrodite -  Les dieux me faisaient naître, et l'on s'informa d'eux Quelle sorte de fruit accroîtrait la famille,


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