Juin

Dans  Poésie François Coppée,  Promenades et Intérieurs
Evaluer cet article


Dans cette vie ou nous ne sommes

Que pour un temps si tôt fini,
L’instinct des oiseaux et des hommes
Sera toujours de faire un nid ;



Et d’un peu de paille ou d’argile
Tous veulent se construire, un jour,
Un humble toit, chaud et fragile,
Pour la famille et pour l’amour.

Par les yeux d’une fille d’Ève
Mon cœur profondément touché
Avait fait aussi ce doux rêve
D’un bonheur étroit et caché.

Rempli de joie et de courage,
À fonder mon nid je songeais ;
Mais un furieux vent d’orage
Vient d’emporter tous mes projets ;

Et sur mon chemin solitaire
Je vois, triste et le front courbé,
Tous mes espoirs brisés à terre
Comme les œufs d’un nid tombé.



Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/