Hier, sur la grand’route où j’ai passé près d’eux,

Dans  Poésie François Coppée,  Promenades et Intérieurs
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Hier, sur la grand’route où j’ai passé près d’eux,

Les jeunes sourds-muets s’en allaient deux par deux,
Sérieux, se montrant leurs mains toujours actives.
Un instant j’observai leurs mines attentives
Et j’écoutai le bruit que faisaient leurs souliers.



Je restai seul. La brise en haut des peupliers
Murmurait doucement un long frisson de fête ;
Chaque buisson jetait un trille de fauvette,
Et les grillons joyeux chantaient dans les bleuets.
Je penserai souvent aux pauvres sourds-muets.



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