Fleur d’un jour

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J’aurais tant désiré naître fleur et non femme
Eclore au petit jour et dès le soir faner,
Sans avoir eu le temps de connaître les larmes,
Les chagrins, les adieux et les sombres pensées.


Doucement éveillée à peine avant l’aurore,
Par la fraîche rosée sur mes feuilles posée,
J’ouvrirais un à un tous mes pétales d’or,
M’étirant lentement, encore ensommeillée.

Peu à peu le soleil et sa douce chaleur,
Viendraient m’envelopper de leurs tièdes caresses,
Et cet astre du jour, en gagnant ses hauteurs,
Brillerait comme un feu et m’emplirait d’ivresse.

Mes yeux sans expérience et vierges de couleurs,
Découvriraient l’éclat des verdoyants herbages,
Les teintes lumineuses, jaunes ou rouges des fleurs,
Et l’azur éclatant d’un beau ciel sans nuages.

Je serais éblouie par autant de beauté,
Au point d’en oublier que mon jour est unique.
Je saurais apprécier, regarder, respirer,
Profiter pleinement de ces instants magiques.

Et lorsqu’au crépuscule le vent ferait voler
Juste après le plaisir d’un coucher de soleil
Un à un vers le ciel mes pétales fanés
Un soupir de bonheur me rendrait au sommeil

Je n’aurais rien connu des larmes, des chagrins,
Des adieux déchirants, de la mort d’un ami,
Mon pollen volerait jusqu’au petit matin
Pour venir se poser sur ta tombe fleurie.

 



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