Fanfaronnade

Dans  Les Amoureuses
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Fanfaronnade

Fanfaronnade, un poème du recueil de poésie Les amoureuses par Alphonse Daudet

Je n’ai plus ni foi ni croyance !

Il n’est pas de fruit défendu

Que ma dent n’ait un peu mordu

Sur le vieil arbre de science:

Je n’ai plus ni foi ni croyance.

Mon cœur est vieux; il a mûri

Dans la pensée et dans l’étude;

Il n’est pas de vieille habitude

Dont je ne l’aie enfin guéri.

Mon cœur est vieux, il a mûri.

Les grands sentiments me font rire;

Mais, comme c’est très bien porté,

J’en ai quelques uns de côté

Pour les jours où je veux écrire

Des vers de sentiment…pour rire.

Quand un ami me saute au cou,

Je porte la main à ma poche;

Si c’est mon parent le plus proche,

J’ai toujours peur d’un mauvais coup,

Quand ce parent me saute au cou.

Veut-on savoir ce que je pense

De l’amour chaste et du devoir ?

Pour le premier…allez-y voir;

Quant à l’autre, je me dispense

De vous dire ce que je pense

C’est moi qui me suis interdit

Toute croyance par système,

Et, voyez, je ne crois pas même

Un seul mot de ce que j’ai dit.

Fanfaronnade, un poème du recueil de poésie Les amoureuses par Alphonse Daudet

Poésies et poèmes français
Alphonse Daudet est un contemporain de François-René de Chateaubriand, Charles Dickens, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert,
Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Stéphane Mallarmé, Prosper Mérimée,
Edgar Allan Poe, Arthur Rimbaud, Léon Tolstoï, Jules Verne, Émile Zola
Citation et citations,Citation Alphonse Daudet

Les amoureuses Une poésie d’Alphonse Daudet



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