Éric Rohmer, histoire et biographie de Rohmer

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Éric Rohmer ou Maurice Rohmer, de son véritable nom Maurice Henri Joseph Schérer travaille dans le cinéma en tant que réalisateur. Il est né le 21 mars 1920 dans la ville de Tulle et décède le 11 janvier 2010 à l’âge de 89 ans à Paris. Sa carrière se compose de plusieurs longs métrages de qualité qui lui permettent d’obtenir, en 2001, le prix Lion d’or pour l’ensemble de son parcours dans le cinéma.

Sa jeunesse

Éric Rohmer passe sa jeunesse dans sa ville natale, Tulle, en Cortèze. Il intègre l’école élémentaire Sévigné puis le lycée Edmond-Perrier. À l’âge de 17 ans, il réussit son baccalauréat en philosophie et en mathématiques. Il est doué en peinture et en dessin et apprécie surtout la lecture. Il se passionne pour des œuvres tels que la Comtesse de Ségur et Erckmann et Chatrian. Le théâtre devient aussi sa plus grande passion. Au lycée Henri-IV dans la ville de Paris, il étudie la philosophie avec l’un de ses professeurs. Il fait également de belles rencontres pour ses deux premières passions, l’écriture et le cinéma. Maurice Clavel et Jean-Louis Bory font partie des personnages de cinéma qu’il rencontre lorsqu’il est au lycée.

Maurice intègre l’armée en 1940, dans la caserne de Valence, mais est démobilisé sans avoir été envoyé au front. Il garde, cependant, sa place dans un groupement de jeunesse où il étudie pour pouvoir passer le concours de l’Ecole normale supérieure, concours qu’il ne réussira pas. En 1941, il rentre chez ses parents qui se trouvent à Clermont-Ferrand. Il poursuit ses études en filières littéraires et s’installe avec son frère à Lyon. Il ne réussit pas son agrégation, mais remporte quand même le Capes. Avec sa passion pour la littérature, Éric écrit quelques nouvelles et son unique roman intitulé Elisabeth. Toutefois, le livre ne remporte pas de succès.

Ses débuts dans le cinéma

Ses débuts dans le cinéma commencent en 1947 lorsqu’il devient animateur dans un ciné-club situé dans la rue Danton. Il réalise son premier article sur le cinéma en émettant une critique dans La Revue du cinéma. Il écrit également dans Les Temps modernes. Il se rend au festival du film maudit en 1949 où il fait la connaissance de Jean Douchet et de François Truffaut. Éric fera ses premiers pas en tant que cinéaste sous le pseudonyme Anthony Barrier.

En 1950, Éric Rohmer met en place une nouvelle revue intitulée Gazette du cinéma. Cette même année est marquée par la disparition de La Revue du cinéma. À ses débuts, la nouvelle revue se compose de cinq numéros sous forme de critiques. Rivette et Jean-Luc Godard y participent et y écrivent d’ailleurs leurs premières critiques. Une autre revue est créée en 1951 par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze. Éric et ses amis les rejoignent la même année dans les Cahiers du cinéma. L’influence de ces jeunes critiques, tous passionnés de cinéma s’amplifie dans le monde qui fait leur passion. Leurs remarques proviennent non seulement des scénarios, mais surtout des mises en scènes des films.

Pendant les mêmes années de ses débuts dans le cinéma, Rohmer réalise ses premiers courts-métrages. Il entre en collaboration avec ses amis de la revue pour réaliser des films comme Présentation ou Charlotte et son steak, Les Petites Filles modèles ou encore Charlotte et Véronique. En 1957, il est promu au poste de rédacteur en chef de la revue. Et en 1959, il réalise son premier long métrage intitulé Le Signe du Lion. Toutefois, celui-ci ne remporte le succès escompté qu’en 1962 alors que ses acolytes se font connaitre du grand public pour chacun de leurs œuvres respectifs. Eric quittera finalement la revue en 1963 et laisse sa place à Jacques Rivette.Eric Rohmer

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L’aventure Contes moraux

En 1963, Éric Rohmer entre en collaboration avec Barbet Schroeder. Ils exécutent le tournage des deux premiers épisodes de la série Contes moraux. Il s’agit de La Boulangère de Monceau et La Carrière de Suzanne. Les deux films sont publiés en 1974 et les deux hommes mettent en place la société Les films du Losange. Il se met également à la réalisation de documentaires à partir de 1964. Il s’agit essentiellement d’émissions littéraires faisant intervenir des personnalités comme Blaise Pascal, Miguel de Cervantes ou encore Victor Hugo. Il réalise son premier grand succès avec Nestor Almendros en tournant les Nuits de la pleine lune. Il préfère, cependant le cinéma amateur et se retire de son partenariat avec Almendros.

Son premier prix est obtenu au festival de Berlin, en 1966. Il s’agit de l’Ours d’argent qu’il gagne grâce à une version noir et blanc et sans voix du quatrième épisode de Contes moraux. Il s’intitule La Collectionneuse. Le film est distribué grâce aux fonds financiers de Georges de Beauregard. Son succès se poursuit avec Ma Nuit chez Maud, tourné en son direct. Plusieurs projections ont lieu, notamment pendant les grands événements comme le festival du film de New York. Il gagne l’Oscar du meilleur scénario original et le film est diffusé à travers le monde. Il réalisera également le cinquième épisode des Contes moraux intitulé Le Genou de Claire. L’Amour l’après-midi fera 900 000 entrées dans les salles de cinéma françaises, mais aussi aux États-Unis. Le succès est au rendez-vous et Éric Rohmer gagne en notoriété en tant que cinéaste.

Le cinéma et la littérature

À partir de 1972, Éric Rohmer travaille en même temps sur ses deux premières passions : la littérature et le cinéma. Il obtient son diplôme à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne en réalisant sa thèse de troisième cycle intitulé L’Organisation de l’espace dans le Faust de Murnau. En 1976, il s’inspire de l’œuvre littéraire d’Heinrich von Kleist, intitulé La Marquise d’O… pour une création cinématographique. Le film est un succès et vendra 295 000 places de cinéma en France. Perceval ou le Conte du Graal, écrit par Chrétien de Troyes est également adapté au cinéma par ses soins. Dans ce film, Éric Rohmer fait attention à garder l’authenticité des formes des personnages de l’époque. Avec ces détails, il arrive à rassembler un public de 145 000 personnes. En 1979, il obtient un succès moyen avec La Petite Catherine de Heilbronn, une scène de théâtre écrite par Heinrich von Kleist. Toutefois, en utilisant des effets cinématographiques, le théâtre n’est pas apprécié du public.

Les aventures Comédies et proverbes et Contes des quatre saisons

En 1980, Éric Rohmer mettra en place sa nouvelle société de production appelée Compagnie Éric Rohmer. En collaboration avec Les Films du Losange, il réalise plusieurs films sous différents thèmes. Comédies et proverbes est réalisé à partir de 1981. Il s’agit de mettre en avant des proverbes de tous les jours ou inventés pour la circonstance, dans le but d’apporter des leçons à utiliser au quotidien. Quant à Contes des quatre saisons, il s’agit d’un film basé sur les relations amoureuses et les jeux de l’amour. Jusqu’en 2000, il réalise d’autres courts-métrages avec ses anciens amis de Cahiers du cinéma.

À partir de l’année 2000, Éric Rohmer s’intéressera à l’histoire en réalisant plusieurs films d’époque. Les plus célèbres sont L’Anglaise et le Duc, diffusé en 2001, Triple Agent qui parle des années 30 ou encore Les Amours d’Astrées et de Céladon, diffusé en 2007. Le premier est un franc succès et rassemble plus de 600 000 entrées. Quant aux deux derniers, ils comptent un public d’environ 135 000 places.

Vie privée

Pendant toute sa carrière, Éric Rohmer reste très discret sur sa vie privée. Il donne, par exemple, différentes dates de naissance à ceux qui désirent écrire sa biographie. Il utilise également son pseudonyme sur tous ses œuvres. À la question du choix de celui-ci, il répond une sonorité qu’il apprécie tout particulièrement, sans donner de raison plus personnelle ou sentimentale. Pour sa famille, notamment, sa mère, le secret de son métier de cinéaste est gardé jusqu’à la mort de celle-ci, en 1970. En ce qui concerne sa vie sentimentale, il se marie avec Thérèse Barbet le 22 août 1957. Leur union donnera naissance à deux enfants. Sa famille compte des personnalités célèbres dont son frère, René Schérer qui est un philosophe de renom et son fils, René Monzat qui est un journaliste reconnu.

Sa fin de vie

Éric Rohmer s’éteint le 11 janvier 2010 à Paris. Son corps repose au cimetière du Montparnasse avec le nom Maurice Rohmer comme identification. Ses obsèques sont marquées par la présence de plusieurs personnalités du cinéma. Un dernier hommage est réalisé en sa faveur, le 8 février 2010 à la Cinémathèque française. Un film en son honneur est diffusé par les soins de son ami, Jean-Luc Godard.

Selon sa dernière volonté, toutes ses œuvres sont conservées à l’institut mémoires de l’édition contemporaine.



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