Enclos
Dans le fruit
délectable
De nos corps
Dans la pulpe
savoureuse
De notre chair
Nous oublions le
temps
Son harpon
impitoyable
Qui peu à peu nous
dégrade
Et nous entraîne
Dans les filets de
la mort
Comment se soumettre
Au détissage de nos
peaux
Aux flux de nos
rides
Aux piétinements de
l’âme
Au pourrissement
des os.
Comment ignorer
La morosité de
l’aube
Les pâleurs de la
nuit
Les brisures de la
flamme
Ou le chant appauvri
Comment redresser
La fourbe courbure
Comment se détourner
De l’avenir
suspendu ?
Une citation d’Andrée Chedid