Dans ce jardin antique où les grandes allées

Dans  Les voix intérieures
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Dans ce jardin antique où les grandes allées
Passent sous les tilleuls si chastes, si voilées
Que toute fleur qui s’ouvre y semble un encensoir,
Où, marquant tous ses pas de l’aube jusqu’au soir,
L’heure met tour à tour dans les vases de marbre
Les rayons du soleil et les ombres de l’arbre,
Anges, vous le savez, oh ! comme avec amour,
Rêveur, je regardais dans la clarté du jour
Jouer l’oiseau qui vole et la branche qui plie,
Et de quels doux pensées mon âme était remplie,


Tandis que l’humble enfant dont je baise le front,
Avec son pas joyeux pressant mon pas moins prompt,
Marchait en m’entraînant vers la grotte où le lierre
Met une barbe verte au vieux fleuve de pierre !

 

Les voix intérieures

Victor Hugo

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