Confession

Dans  Monia Belazi
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Mon enfant, je t’ai portée en moi

Et nourrie de mes émois

Et quand tu as vu le jour

Mon lait a eu un goût d’amour

Puis, tu as poussé, belle plante

Ouverte à toutes les attentes

Te voilà aujourd’hui grandie

Te voilà, non plus enfant mais amie

Et je pose ma tête sur ton épaule chérie

Buvant ta soif de connaitre ma vie

Si tu savais comme j’aurais voulu

Confesser mes secrets sur ton sein

Et dire enfin ce que j’ai tu

Au fil du temps qui n’est plus mien !

Oui, ta maman a été femme, a été reine

A été Vénus au firmament des soupirants

Mais leurs flammes étaient veines

Et son cœur dédaignait leurs empressements

Jusqu’au jour où mon être reconnaisse son maitre

Et se soumette, heureux de se soumettre

Et sur l’aile d’une licorne, j’ai découvert

Les délices du paradis et les affres de l’enfer

Mon enfant, mon amie, sache que la vie

Sans Amour n’est qu’une copie de la vie

Et seules les âmes assoiffées d’absolu

Reconnaissent son aube dans leur ciel

Et s’agenouillent pour boire à son miel

Moi,  j’ai été goulue et j’ai bu

J’ai bu autant que j’ai pu

Et maintenant que le temps est passé

Sur mon corps, sur mes pensées

Je peux le regarder en égale et lui dire :

« Vas-y temps, pose ta patte de géant

Sur mon être, ride mon front, dilapide

Ma santé, rétrécis mon champs d’action

Tu ne peux poser ta poussière sur

Mon souvenir le plus pur »

Avoir aimé vraiment

Est ma victoire sur le temps

Tu vois, ma fille, mon amie

Je t’aurais vraiment donné la vie

J’aurais vraiment accompli

Mon devoir de maman

Le jour où je t’aurais appris

A aimer vraiment.

 

Monia Belazi

 

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