Comme…

Dans  Poésie Cypora SEBAGH
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Comme une eau de satin, cascade jaillissante
De la mélancolie d’un printemps suranné,
Dans les pourpres sillons de l’aube renaissante,
Vient se désaltérer au vent de mes pensées ;

Comme en quête d’ivresse où mon crayon s’égare,
Où l’écriture danse sur le papier froissé,
Distillant, dans mes yeux, un étrange regard
D’un poème d’hier qu’on ne peut effacer ;

Comme le grain de sable, imperceptiblement,
Entre les doigts du vent, devient insaisissable,
S’écoule, lentement, du sablier du temps,
Emportant, pas à pas, mon âme périssable ;

Comme la goutte d’eau, imperturbablement,
Fait couler, dans mon cœur, les couleurs de la pluie,
Jusqu’à ce que les cieux, irrémédiablement,
Délavent, peu à peu, les cernes de mes nuits ;

Comme une feuille au vent, à l’aurore envolée
Dans les champs de l’hiver où le silence crie,
Mon cœur, à petits bruits, s’en vient tambouriner
Aux vitres pianotées par les doigts de la pluie ;

Comme un ruisseau hanté par des songes funèbres,
Lamentable tombeau de l’irréalité,
Mon âme partira dans le bleu des ténèbres,
Jusqu’à frôler l’oubli avant de s’y noyer.

 

Cypora Sebagh

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 Poésies contemporaines - Poésie Cypora SEBAGH - Comme… -  Comme une eau de satin, cascade jaillissante De la mélancolie d’un printemps suranné,


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Comme une eau de satin, cascade jaillissante
De la mélancolie d’un printemps suranné,
Dans les pourpres sillons de l’aube renaissante,
Vient se désaltérer au vent de mes pensées ;

Comme en quête d’ivresse où mon crayon s’égare,
Où l’écriture danse sur le papier froissé,
Distillant, dans mes yeux, un étrange regard
D’un poème d’hier qu’on ne peut effacer ;

Comme le grain de sable, imperceptiblement,
Entre les doigts du vent, devient insaisissable,
S’écoule, lentement, du sablier du temps,
Emportant, pas à pas, mon âme périssable ;

Comme la goutte d’eau, imperturbablement,
Fait couler, dans mon cœur, les couleurs de la pluie,
Jusqu’à ce que les cieux, irrémédiablement,
Délavent, peu à peu, les cernes de mes nuits ;

Comme une feuille au vent, à l’aurore envolée
Dans les champs de l’hiver où le silence crie,
Mon cœur, à petits bruits, s’en vient tambouriner
Aux vitres pianotées par les doigts de la pluie ;

Comme un ruisseau hanté par des songes funèbres,
Lamentable tombeau de l’irréalité,
Mon âme partira dans le bleu des ténèbres,
Jusqu’à frôler l’oubli avant de s’y noyer.

 

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