La tristesse si belle
Qu’on n’ose en rêver
Se tient aux abois
Sur la plage
A moins qu’elle
Ne se faufile
A votre insu
Dans la profondeur
Des bois
Elle vous guette parfois
Du clocher de l’église
Ou se glisse dans
La foule du marché
Près de la fontaine
Ou dans la halle au blé
Et quand la table est mise
Elle s’assied face à vous
Elle relève vos gestes
Elle tend l’oreille
Mais garde le silence
Puis elle passe la nuit
Au pied de votre lit
Vous ne la voyez pas
Vous ne l’entendez pas
Mais c’est une présence
Jacques Herman
2013