Ma Muse pastorale aux regards des Français Osait ne point rougir d'habiter les forêts. Elle eût voulu montrer aux belles de nos villes La champêtre innocence et les plaisirs tranquilles ; Et, ramenant Palès des climats étrangers, Faire entendre à la Seine enfin de vrais bergers. Elle a vu, me suivant dans mes courses rustiques,…
Pourquoi, belle Chrysé, t'abandonnant aux voiles, T'éloigner de nos bords sur la foi des étoiles ? Dieux ! je t'ai vue en songe ; et, de terreur glacé, J'ai vu sur des écueils ton vaisseau fracassé, Ton corps flottant sur l'onde, et tes bras avec peine Cherchant à repousser la vague ionienne.
Bel astre de Vénus, de son front délicat Puisque Diane encor voile le doux éclat, Jusques à ce tilleul, au pied de la colline, Prête à mes pas secrets ta lumière divine.
Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonée, Ô Dionyse, Évan, Iacchus et Lénée ; Viens, tel que tu parus aux déserts de Naxos, Quand ta voix rassurait la fille de Minos. Le superbe éléphant, en proie à ta victoire, Avait de ses débris formé ton char d'ivoire.
Salut, belle Amymone ; et salut, onde amère A qui je dois la belle à mes regards si chère. Assise dans sa barque, elle franchit les mers. Son écharpe à longs plis serpente dans les airs. Ainsi l'on vit Thétis flottant vers le Pénée, Conduite à son époux par le blond Hyménée,
Ah ! prends un coeur humain, laboureur trop avide. Lorsque d'un pas tremblant l'indigence timide De tes larges moissons vient, le regard confus,
Fille de Pandion, ô jeune Athénienne, La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine, Et nourrit tes petits qui, débiles encor, Nus, tremblants, dans les airs n'osent prendre l'essor. Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.
A compter nos brebis je remplace ma mère ; Dans nos riches enclos j'accompagne mon père ; J'y travaille avec lui. C'est moi de qui la main, Au retour de l'été, fait résonner l'airain