Poésies André Chénier

Poésies Antiques

Salut, belle Amymone ; et salut, onde amère A qui je dois la belle à mes regards si chère. Assise dans sa barque, elle franchit les mers. Son écharpe à longs plis serpente dans les airs. Ainsi l'on vit Thétis flottant vers le Pénée, Conduite à son époux par le blond Hyménée,

Fille de Pandion, ô jeune Athénienne, La cigale est ta proie, hirondelle inhumaine, Et nourrit tes petits qui, débiles encor, Nus, tremblants, dans les airs n'osent prendre l'essor. Tu voles ; comme toi la cigale a des ailes.

France ! ô belle contrée, ô terre généreuse Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse, Tu ne sens point du Nord les glaçantes horreurs ; Le Midi de ses feux t'épargne les fureurs ; Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles ; Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles Ne trompent une main…

Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes, Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes Consacrent leur Marat parmi les immortels, Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile, Des fanges du Parnasse un impudent reptile Vomit un hymne infâme au pied de ses autels ;

Elégies

Ô Versaille, ô bois, ô portiques,
Marbres vivants, berceaux antiques,
Par les dieux et les rois Elysée embelli,
A ton aspect, dans ma pensée,
Comme sur l’herbe aride une fraîche rosée,
Coule un peu de calme et d’oubli.

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Tout homme a ses douleurs. Mais aux yeux de ses frères Chacun d'un front serein déguise ses misères. Chacun ne plaint que soi. Chacun dans son ennui Envie un autre humain qui se plaint comme lui.

L'innocente victime, au terrestre séjour, N'a vu que le printemps qui lui donna le jour. Rien n'est resté de lui qu'un nom, un vain nuage, Un souvenir, un songe, une invisible image. Adieu, fragile enfant échappé de nos bras ; Adieu, dans la maison d'où l'on ne revient pas.

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