Le soir s’attarde et congratule les vitrines diamantées Epingles de lumière fichées dans des rayons somnolents Mon regard caresse ces objets pétrifiés à l’envi Fluidité d’un regret qui s’évapore et s’enfuit
NE ME QUITTEZ PAS Voyez mon angoisse mes yeux cernent votre fuite J’appréhende votre hâte d’élaborer la suite, Enfin je sais… votre aveu franc et déloyal Signe un départ oblique, fugue fatale
je vis le clair de lune ambrer l’éternité et des étoiles gracieuses filer le charme je vis le ciel somnoler, d’une journée lassé mercenaire d’un été qui prenait les armes
Acrostiche où les vers compostent les instants Douceur opportune sur une page indexée Otée à l’étude du Larousse du temps Le sourire d’un signet marquera sa fragilité
Le voile invoque les affres du désir Approche distante d’une sourde fascination Les yeux errent éperdus dans leur contemplation Attentifs, aux rites palpables de ce plaisir
Pièce à conviction La porte grince sa complaisance sur Les ombres onctueuses posées en ristourne Sur les murs, le plafond geignard s’offense De sa servitude, les sangsues il rejette
Un homme assied son âge empirique Il remonte une sente métaphysique L’éclat de ses années a succombé Il s’est terni dans l’ombre glacée
INTERNET Internet explose sa constance, je méduse l’écran Doucereuse j’investis les lieux béants Initiée de l’heure dernière j’explore la galaxie Lumière feinte, figée dans une blafarde inertie
Dans nos tiroirs se légifèrent les passions Feu d’intention où les leurres se perdent Je fouille l’absence ancienne, l’exode Un disque rayé implore mon attention
Des roses rouges celles qui effeuillent l’ardeur Je les déposerai sur le portillon de l’amour Là je vous verrais ombrée par le crépuscule Vos pas je les ceindrais d’attente frémissante