Les Étoiles filantes

Recueil de poésie Les Étoiles filantes par Charles Gill

Poésies Charles Gill

Les aigles ont des ailes
Pour enivrer d’azur leurs libres majestés ;
Pour mettre plus de feu céleste en leurs prunelles
Et pour régner en paix dans les immensités,
Les aigles ont des ailes !

Les anges ont des ailes
Pour planer au chevet des enfants endormis ;
Pour emporter, du fond des splendeurs éternelles,
Des auréoles d’or à leurs petits amis,
Les anges ont des ailes !
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Voici les jours où les pommiers
S’éveillent dans leur neige rose ;
L’aube des soleils printaniers
Caresse la splendeur des roses ;
L’azur immaculé des cieux,
Par l’onde calme est reflété…
Et les beaux oiseaux amoureux
Vont chanter.

Voici les soirs où le verglas
Alourdit la grâce des branches :
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Vous portiez à ce bal les deux plus belles roses ;
En les entrelaçant dans l’or de vos cheveux,
Naïf, je leur avais confié les aveux
Lâchement retenus entre mes lèvres closes.

Vous en avez flétri l’éphémère splendeur
Dans l’étourdissement des valses enivrantes,
Et leur âme a mêlé ses ondes odorantes
Aux sons harmonieux du violon rêveur.
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Je sais combien vaine est l’image
Que l’illusion du décor
Prête au fantastique nuage,
Dans le lointain des couchants d’’or ;

Je sais pourquoi la lune est pâle
Et pleure des bonheurs enfuis,
Ainsi qu’une larme d’opale,
Dans le lointain des tristes nuits ;
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Éternel souvenir d’une époque trop brève,
Tu m’as bien fait pleurer ! ― Au bord du lac dormant,
Jouvenceaux, nous avions, dans l’ivresse du rêve,
Engagé nos deux cœurs par un même serment.

Mais la Mort a tué le fol espoir qui ment ―
Elle a signé pour nous l’irrévocable trêve
Sans pouvoir conjurer ton doux enchantement,
Ô vainqueur de la tombe, amour que rien n’enlève !…
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Vers accompagnant l’envoi d’un portrait.

Voilà votre portrait. C’est votre grâce altière,
C’est votre beauté grecque, en la pâle lumière
Filtrée à travers l’or d’un vieux vitrail flamand ;
De longs et chauds rayons caressent doucement
Votre lèvre entr’ouverte où flotte la parole,
Et font de vos cheveux une blonde auréole ;
L’étincelle amoureuse illumine vos yeux,
Vos yeux doux et troublants, vos yeux mystérieux
Dont le regard se perd dans l’infini du rêve.
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Rose est morte ! La fleur de sa lèvre est fanée.
Oh ! le cortège en cette allée où les lilas,
Témoins de notre amour au printemps de l’année.
Penchaient sur son cercueil leur front lourd de verglas !

Rose est morte ! Ses yeux ont éteint leurs éclats :
Nul astre désormais guide ma destinée.
Seule en le grand désert mon âme abandonnée
Entend sonner l’adieu funèbre de son glas.
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I

Nous nous étions connus tout petits à l’école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s’encadraient d’une même auréole.

Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l’un de nous, par hasard, une obole,
Nous divisions toujours en deux parts le festin.
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Pour orner l’or fin de son médaillon.
Grand’mère demande un portrait de Rose,
Mais la belle enfant, moins qu’un papillon
Nous ferait l’honneur d’un semblant de pose.

Puisque j’ai garni ma palette en vain,
Je voudrais, aux sons berceurs de la lyre,
Le front inspiré par l’art souverain,
En des strophes d’or chanter son sourire.
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À Marcel Dugas.

Avant que la sublime aurore de l’histoire
Auréole leurs fronts par la Muse ennoblis,
Nos aëdes en vain luttent dans la nuit noire
Dont le morne linceul les couvre de ses plis.

Merci d’avoir, au seuil des injustes oublis,
Pieusement tressé pour honorer leur gloire,
Le laurier solennel, les roses et les lys
Sur l’emblème sacré de la lyre d’ivoire !
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