Les Aspirations

Les Aspirations recueil poétiques de William Chapman

Un recueil de poésie: Les aspirations

Poésie William Chapman

Depuis que l’on me vit en pleurs parmi des marbres,
Dans l’ombre des caveaux et l’ombre des cyprès,
Cinq fois le vent d’automne a dépouillé les arbres,
La neige a blanchi les forêts.

Cinq fois le doux printemps a réchauffé la pierre
Et rendu chants et joie au bosquet endormi,
Depuis que tu fermas à jamais ta paupière,
O mon père ! ô mon guide ! ô mon meilleur ami !
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Je ne célèbre pas aujourd’hui les grands cœurs
Pour qui la foule chante et pour qui l’airain gronde.
Je ne célèbre pas les orgueilleux vainqueurs
Dont les drapeaux sanglants éblouissent le monde
Et laissent derrière eux d’éternelles rancœurs.

Non, je ne chante pas pour ceux que la victoire
Accompagne partout dans son vol souverain.
Non, je ne chante pas pour les preux dont l’Histoire
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Or, pendant que Jésus soupait, à Béthanie,
Entouré de fervents, chez Simon le lépreux,
Madeleine franchit le seuil du malheureux,
Et, souriant avec une grâce infinie
Au Christ qui lui montrait de son regard les cieux,
Elle baigna son front d’un parfum précieux.

Cette profusion indigna les apôtres.
― Nous pouvions, disaient-ils, vendre cher ce parfum
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Enfant, as-tu trouvé de l’amertume au fond
Du vase éblouissant qui te versait la vie,
Que tu viens d’écarter tout à coup ton beau front
De la foule où naguère on te voyait ravie ?

Si jeune encore, as-tu déjà fait des ingrats ?
As-tu vu s’envoler quelque illusion blonde ?
Le sort ne veut-il plus te bercer dans ses bras ?
Oh ! dis-moi donc pourquoi tu vas quitter le monde ?
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Comme l’oiseau frileux qui s’enfuit à l’automne,
Vous nous avez quittés quand octobre est venu,
Alors qu’à nos carreaux la bise monotone
Pleurait en secouant les bras de l’arbre nu.

Vous envoler, c’était faire envoler la joie
Qu’en passant vous laissiez tomber sur chaque seuil,
C’était rendre plus morne encor mon front qui ploie ;
Dans nos cercles du soir c’était jeter le deuil.
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Un groupe de Bohémiens
Vient de s’arrêter dans la rue…
Ils voyagent avec leurs biens
Traînés par un boiteux qui rue.

Cheminant par monts et par vaux,
Épris de la grande nature,
Ils font le trafic des chevaux
Et disent la bonne aventure.
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La pénombre envahit lentement l’azur clair
Du grand lac qui s’endort dans la forêt profonde.
Pas un souffle de vent ne frissonne dans l’air,
Pas une aile d’oiseau ne palpite sur l’onde.

Les pâles nénuphars, enlacés sur les eaux,
Semblent vouloir mourir, pris d’une langueur douce,
Et les arbres du bord, penchés sur les roseaux,
Se taisent, tout pensifs, comme les nids de mousse.
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Au bord d’un lac doré par l’aube qui s’éveille,
Où l’asphodèle embaume, où jase maint oiseau,
Entre des oliviers dont le front s’ensoleille,
Sous un abri de toile ombreux comme un berceau,
La Vierge mère est là qui tourne son fuseau,
Au bord d’un lac doré par l’aube qui s’éveille.

À sa gauche, tout près, son enfant gracieux,
― Sur lequel de la croix l’ombre déjà se pose, ―
En regardant le ciel, vient de fermer les yeux.
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Au sein du Sahara, ― la mer sinistre et dure
Dont l’onde illimitée est du sable brûlant, ―
Sous l’implacable ardeur d’un soleil aveuglant,
Se profile parfois une île de verdure.

C’est l’oasis avec ses aspects enchanteurs,
Où figuiers et dattiers confondent leurs ramures,
Où des sources d’eau vive unissent leurs murmures
Aux concerts incessants de mille oiseaux chanteurs.
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La froide nuit d’hiver plane sur les logis,
Et la neige étincelle et les astres flamboient.
Dans l’ombre, les vitraux d’église au loin rougeoient
Avec tout l’éclat pur et pompeux des rubis.

Depuis quelques instants les cloches carillonnent,
Et dans l’air glacial leur grande voix d’airain,
Dont l’écho va se perdre au fond du ciel serein,
Appelle les croyants aux temples qui rayonnent.
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