Poésie Victor Hugo

Les châtiments Livre III

« M. Victor Hugo vient de publier à Bruxelles un livre qui a pour titre : Napoléon le petit, et qui renferme les calomnies les plus odieuses contre le prince-président. « On raconte, qu'un des jours de la semaine dernière, un fonctionnaire apporta ce libelle à Saint-Cloud. Lorsque Louis Napoléon le vit, il le prit,…

Méditons ! Il est bon que l’esprit se repaisse De ces spectacles-là. L’on n’était qu’une espèce De perroquet ayant un grand nom pour perchoir ; Pauvre diable de prince, usant son habit noir, Auquel mil-huit-cent-quinze avait coupé les vivres. On n’avait pas dix sous, on emprunte cinq livres. Maintenant remarquons l’échelle, s’il vous plaît :…

Les châtiments Livre II

I

Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées,
Prussiens, Autrichiens,
Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes,
Contre le tzar du Nord, contre ce chasseur d’hommes
Suivi de tous ses chiens,

Contre toute l’Europe avec ses capitaines,
Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
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I
Donc, vieux partis, voilà notre homme consulaire !
Aux jours sereins, quand rien ne nous vient assiéger,
Dogue aboyant, dragon farouche, hydre en colère ;
Taupe aux jours du danger !

Pour le mettre à leur tête, en nos temps que visite
La tempête. brisant le cèdre et le sapin,
Ils prirent le plus lâche, et n’ayant pas Thersite,
Ils choisirent Dupin.
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Puisque le juste est dans l’abîme,
Puisqu’on donne le sceptre au crime,
Puisque tous les droits sont trahis,
Puisque les plus fiers restent mornes,
Puisqu’on affiche au coin des bornes
Le déshonneur de mon pays ;

Ô République de nos pères,
Grand Panthéon plein de lumières,
Dôme d’or dans le libre azur,
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Ô soleil, ô face divine,
Fleurs sauvages de la ravine,
Grottes où l’on entend des voix,
Parfums que sous l’herbe on devine,
Ô ronces farouches des bois,

Monts sacrés, hauts comme l’exemple,
Blancs comme le fronton d’un temple,
Vieux rocs, chêne des ans vainqueur,
Dont je sens, quand je vous contemple,
L’âme éparse entrer dans mon cœur,
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Une vieille grand-mère était là qui pleurait.
Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
Pâle, s’ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ;
Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
Il avait dans sa poche une toupie en buis.
On pouvait mettre un doigt dans les trous de ses plaies.
Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?
Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.
L’aïeule regarda déshabiller l’enfant,
Disant : “Comme il est blanc ! approchez donc la lampe !
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Partout pleurs, sanglots, cris funèbres.
Pourquoi dors-tu dans les ténèbres ?
Je ne veux pas que tu sois mort.
Pourquoi dors-tu dans les ténèbres ?
Ce n’est pas l’instant où l’on dort.
La pâle liberté gît sanglante à ta porte ?
Tu le sais, toi mort, elle est morte.
Voici le chacal sur ton seuil,
Voici les rats et les belettes,
Pourquoi t’es-tu laissé lier de bandelettes ?
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LE SENAT

Vibrez, trombone et chanterelle !
Les oiseaux chantent dans les nids.
La joie est chose naturelle.
Que Magnan danse la trénis
Et Saint-Arnaud la pastourelle !

LES CAVES DE LILLE

Miserere !
Miserere !
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Les châtiments Livre I

Ô cadavres, parlez ! quels sont vos assassins ?
Quelles mains ont plongé ces stylets dans vos seins ?
Toi d’abord, que je vois dans cette ombre apparaître,
Ton nom ? – Religion. – Ton meurtrier ? – Le prêtre.
– Vous, vos noms ? – Probité, Pudeur, Raison, Vertu.
– Et qui vous égorgea ? – L’Église. – Toi, qu’es-tu ?
– Je suis la Foi publique. – Et qui t’a poignardée ?
– Le Serment. – Toi. qui dors de ton sang inondée ?
– Mon nom était Justice. – Et quel est ton bourreau ?
– Le juge. – Et toi, géant, sans glaive en ton fourreau,
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