Poésie Victor Hugo

L'année terrible

Ô Charles, je te sens près de moi. Doux martyr,
Sous terre où l’homme tombe,
Je te cherche, et je vois l’aube pâle sortir
Des fentes de ta tombe.

Les morts, dans le berceau, si voisin du cercueil,
Charmants, se représentent ;
Et pendant qu’à genoux je pleure, sur mon seuil
Deux petits enfants chantent.
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Ils gisent dans le champ terrible et solitaire.
Leur sang fait une mare affreuse sur la terre ;
Les vautours monstrueux fouillent leur ventre ouvert ;
Leurs corps farouches, froids, épars sur le pré vert,
Effroyables, tordus, noirs, ont toutes les formes
Que le tonnerre donne aux foudroyés énormes ;
Leur crâne est à la pierre aveugle ressemblant ;

La neige les modèle avec son linceul blanc ;
On dirait que leur main lugubre, âpre et crispée,
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(par ballon monté, 10 janvier) Paris terrible et gai combat. Bonjour, madame. On est un peuple, on est un monde, on est une âme. Chacun se donne à tous et nul ne songe à soi. Nous sommes sans soleil, sans appui, sans effroi. Tout ira bien pourvu que jamais on ne dorme. Schmitz fait des…

Les siècles sont au peuple ; eux, ils ont le moment, Ils en usent. Ô lutte étrange ! Acharnement ! Chacun à grand bruit coupe une branche de l'arbre. Là, des éclats d'airain, là, des éclats de marbre ; La colonne romaine ainsi que l'arc français  

Mais les enfants sont là. Le murmure qui sort De ces âmes en fleur est-il compris du sort ? L'enfant va devant lui gaîment ; mais la prière, Quand il rit, parle-t-elle à quelqu'un en arrière ?  

… Partout la mort. Eh bien, pas une plainte. Ô blé que le destin fauche avant qu'il soit mûr ! Ô peuple !  

Ils sont les chiens de garde énormes de Paris. Comme nous pouvons être à chaque instant surpris, Comme une horde est là, comme l'embûche vile Parfois rampe jusqu'à l'enceinte de la ville, Ils sont dix-neuf épars sur les monts, qui, le soir,  

Charle ! Charle ! ô mon fils ! quoi donc ! tu m'as quitté. Ah ! tout fuit ! rien ne dure ! Tu t'es évanoui dans la grande clarté Qui pour nous est obscure.  

L'aube froide blêmit, vaguement apparue. Une foule défile en ordre dans la rue ; Je la suis, entraîné par ce grand bruit vivant Que font les pas humains quand ils vont en avant. Ce sont des citoyens partant pour la bataille. Purs soldats ! Dans les rangs, plus petit par la taille,

La prisonnière passe, elle est blessée. Elle a On ne sait quel aveu sur le front. La voilà ! On l'insulte ! Elle a l'air des bêtes à la chaîne. On la voit à travers un nuage de haine. Qu'a-t-elle fait ? Cherchez dans l'ombre et dans les cris, Cherchez dans la fumée affreuse de…

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