Poésie Théodore de Banville

Les cariatides

C’est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.

Cariatides soeurs, des figures d’ivoire
Portent le monument qui monte à l’éther bleu,
Fier comme le témoin d’une immortelle histoire.

Quoique l’archer Soleil avec ses traits de feu
Morde leurs seins polis et vise à leurs prunelles,
Elles ne baissent pas les regards pour si peu.

Même le lourd amas des pierres solennelles
Sous lesquelles Atlas plierait comme un roseau,
Ne courbera jamais leurs têtes fraternelles.
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Il semble qu’aux sultans Dieu même
Pour femmes donne ses houris.
Mais, pour moi, la vierge qui m’aime,
La vierge dont je suis épris,

Les sultanes troublent le monde
Pour accomplir un de leurs voeux.
La vierge qui m’aime est plus blonde
Que les sables sous les flots bleus.

Le duvet où leur front sommeille
Au poids de l’or s’amoncela.

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Miss Ellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d’or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.

J’aime la folle cruauté
Des chimères qu’on apprivoise :
Miss Ellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.

Là, sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise

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Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.

Sous les rayons d’or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.

Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !

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Le pêcheur, vidant ses filets,
Voit les poissons d’or de la Loire
Glacés d’argent sur leur nageoire
Et mieux vêtus que des varlets.

Teints encor des ardents reflets
Du soleil et du flot de moire,
Le pêcheur, vidant ses filets,
Voit les poissons d’or de la Loire.

Les beaux captifs, admirez-les !
Ils brillent sur la terre noire,

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Enfuyons-nous, mes amis ! se peut-il Qu'à ces bourgeois le destin nous condamne ? Allons revoir, dans le rêve subtil Où son amant se fait gratter le crâne, Titania baisant la tête d'âne.

Quand les trois déités à la charmante voix Aux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie, Pallas dit à l'enfant: Si ton coeur m'a choisie, Je te réserverai de terribles exploits.

Au bois de Boulogne, l'Hiver, La terre a son manteau de neige. Mille Iris, qui tendent leur piège, Y passent comme un vif éclair.

Il brille, le sauvage Été, La poitrine pleine de roses. Il brûle tout, hommes et choses, Dans sa placide cruauté.

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