Poésie Stéphane Mallarmé

Recueils de poèmes

A des heures et sans que tel souffle l’émeuve Toute la vétusté presque couleur encens Comme furtive d’elle et visible je sens Que se dévêt pli selon pli la pierre veuve

pour des Esseintes Hyperbole ! de ma mémoire Triomphalement ne sais-tu Te lever, aujourd’hui grimoire Dans un livre de fer vêtu :

Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème ! Salut de la démence et libation blême, Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor J’offre ma coupe vide où souffre un monstre d’or ! Ton apparition ne va pas me suffire : Car je t’ai mis, moi-même, en un lieu de porphyre. Le rite est…

À la fenêtre recelant Le santal vieux qui se dédore De sa viole étincelant Jadis avec flûte ou mandore,

La chevelure vol d’une flamme à l’extrême Occident de désirs pour la tout déployer Se pose (je dirais mourir un diadème) Vers le front couronné son ancien foyer

LA NOURRICE – HERODIADE N : Tu vis ! ou vois-je ici l’ombre d’une princesse ? À mes lèvres tes doigts et leurs bagues et cesse De marcher dans un âge ignoré…

Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée ! Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée, Par le verre brûlé d’aromates et d’or, Par les carreaux glacés, hélas ! mornes encor, L’aurore se jeta sur la lampe angélique. Palmes ! et quand elle a montré cette relique

Prends ce sac, Mendiant ! tu ne le cajolas Sénile nourrisson d’une tétine avare Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.

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