Poésie Sappho

Recueils de poèmes

Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)
(Recueil : Nouvelles méditations poétiques)

L’aurore se levait, la mer battait la plage ;
Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,
Et près d’elle, à genoux, les filles de Lesbos
Se penchaient sur l’abîme et contemplaient les flots :

Fatal rocher, profond abîme !
Je vous aborde sans effroi !
Vous allez à Vénus dérober sa victime :
J’ai méconnu l’amour, l’amour punit mon crime.

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Déjà l’âge a flétri mon corps.
Ils ont blanchi, mes cheveux noirs,
mes genoux ne me portent plus.

O pareille à de jeunes faons,
toi, ma compagne bien-aimée,
on veut te ravir à mon cœur…

J’aime la fleur de la jeunesse.
Mon cœur est épris de soleil,
mon cœur est épris de beauté

Ah ! si mes flancs pouvaient encore

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Telle la pomme savoureuse,
Rouge au bout même de la branche,
Là-haut, sur la plus haute branche.
Ah ! les cueilleurs l’ont oubliée.
Non, ils ne l’ont pas oubliée,
Ils n’ont pas pu y arriver.

Monte la lune dans son plein,
Les filles autour de l’autel…

Ainsi jadis, d’un pied léger,
Dansaient les filles de la Crète,

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Je dis que l’avenir se souviendra de nous.

Je désire et je brûle.

A nouveau, l’Amour, le briseur de membres,
Me tourmente, doux et amer.
Il est insaisissable, il rampe.

A nouveau l’amour a mon cœur battu,
Pareil au vent qui, des hauteurs,
Sur les chênes s’est abattu.

Tu es venue, tu as bien fait:
J’avais envie de toi.

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Venez, amies, dans le vallon sacré,
séjour ravissant des Nymphes rustiques,
où la fumée de l’autel fait monter
l’odeur de l’encens.

L’onde fraîche chante sous les pommiers,
le jardin respire à l’ombre des roses,
et des feuillages qu’agite le vent
descend le sommeil.

Dans l’herbe du pré paissent les poulains.
La mélisse abonde pour les abeilles.

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Certains disent: “Est-il plus belle chose au monde
qu’une troupe de cavaliers ? ” D’autres déclarent:
“Rien qui vaille une flotte en mer”.
Moi, je préfère le seul visage aimé.

Ainsi pensa celle dont les yeux contemplèrent
tant de beaux fils de rois, qui recherchaient sa main.
Entre tous, le plus beau fut celui qu’elle aimait.

Elle a choisi de suivre celui par qui devait périr la haute Troie.
Pour elle rien n’a plus compté, ni son pays,
ni ses parents, ni son enfant chérie.

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Étoile du soir, ô toi qui ramène
Ce qu’a dispersé le clair jour naissant,
Voici que chèvre et brebis tu ramènes,
et à la mère son enfant.

L’eau fraîche murmure à l’entour,
Parmi les pommiers parfumés,
Et les feuilles où le vent court,
Le sommeil pour nous a glissé.

Les étoiles autour de la splendeur lunaire,
Cachent à nouveau leur clarté

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Souvent, dans la lointaine Sardes,
la pensée de la chère Arignota, ô Atthis,
vient nous chercher jusqu’ici, toi et moi.

Au temps où nous vivions ensemble,
tu fus vraiment pour elle une déesse,
et de ton chant elle faisait ses délices.

Maintenant, entre les femmes de Lydie,
elle brille, comme après le coucher du soleil
brille la lune aux rayons roses,
parmi les étoiles qu’elle efface.
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Atthis n’est point sur ses pas retournée.
Vraiment, je voudrais être morte.
En me quittant, elle pleurait,

Elle pleurait et me disait:
“Ah ! Saphô, terrible est ma peine.
C’est malgré moi que je m’en vais…”

Et je lui répondais moi-même:
“Pars en joie, souviens-toi de moi.
Ah ! tu sais bien comme je t’aime !
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Assise au trône d’arc-en-ciel,
perfide Reine de Beauté,
ne lace pas pour moi les pièges
de tes langueurs, de tes tourments,
je te supplie.

Entends, clémente, ma prière,
comme tu fis cette autre fois
où pour répondre à mon appel,
tu suivis la route des astres,
sur ton beau char.
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