Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée,
Dans le silencieux automne D'un jour mol et soyeux, Je t'écoute en fermant les yeux, Voisine monotone.
Dans le lit vaste et dévasté J'ouvre les yeux près d'elle ; Je l'effleure : un songe infidèle L'embrasse à mon côté.
Dans la rue-des-Deux-Décadis Brillait en devanture Un citron plus beau que nature Ou même au Paradis ;
D'un noir éclair mêlés, il semble Que l'on n'est plus qu'un seul. Soudain, dans le même linceul, On se voit deux ensemble
Comme à ce roi laconien Près de sa dernière heure, D'une source à l'ombre, et qui pleure, Fauste, il me souvient ;
Comme les dieux gavant leur panse, Les Prétendants aussi. Télémaque en est tout ranci : Il pense à la dépense.
A Pau, les foires Saint-Martin, C'est à la Haute Plante. Des poulains, crinière volante, Virent dans le crottin.
Cet huissier, qui jetait, l'été, Toute autre odeur que l'ambre, Avait le nom d'un pot de chambre Et la fétidité.
Ces roses pour moi destinées Par le choix de sa main, Aux premiers feux du lendemain, Elles étaient fanées.