La vie immédiate

PAUL ELUARD – La vie immédiate

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Porte ouverte
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La vie est bien aimable

Venez à moi, si je vais à vous c’est un jeu,

Les anges des bouquets dont les fleurs changent de couleur

 

La vie immédiate

Paul Éluard

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Plus près de nous
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Courir et courir délivrance
Et tout trouver tout ramasser
Délivrance et richesse
Courir si vite que le fil casse
Au bruit que fait un grand oiseau
Un drapeau toujours dépassé 

La vie immédiate

Paul Éluard

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > À peine défigurée
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Adieu tristesse
Bonjour tristesse
Tu es inscrite dans les lignes du plafond
Tu es inscrite dans les yeux que j’aimeTu n’es pas tout à fait la misère
Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent
Par un sourire

Bonjour tristesse
Amour des corps aimables
Puissance de l’amour

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Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Peut-il se reposer ?
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Peut-il se reposer celui qui dort
Il ne voit pas la nuit ne voit pas l’invisible
Il a de grandes couvertures
Et des coussins de sang sur des coussins de boueSa tête est sous les toits et ses mains sont fermées
Sur les outils de la fatigue
Il dort pour éprouver sa force
La honte d’être aveugle dans un si grand silence

Aux rivages que la mer rejette
Il ne voit pas les poses silencieuses

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Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Il la prend dans ses bras
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Il la prend dans ses bras
Lueurs brillantes un instant entrevues
Aux omoplates aux épaules aux seins
Puis cachées par un nuage.Elle porte la main sur son coeur
Elle pâlit elle frissonne
Qui donc a crié?

Mais l’autre s’il est encore vivant
On le retrouvera
Dans une ville inconnue

 

La vie immédiate

Paul Éluard

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > La saison des amours
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Par le chemin des côtes
Dans l’ombre à trois pans d’un sommeil agité
Je viens à toi la double la multiple
À toi semblable à l’ère des deltas.Ta tête est petite que la mienne
La mer voisine règne avec le printemps
Sur les étés de tes formes fragiles
Et voici qu’on y brûle des fagots d’hermines.

Dans la transparence vagabonde
De ta face supérieure

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Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Rôdeuse au front de verre
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Rôdeuse au front de verre,
Son coeur s’inscrit dans une étoile noire.
Ses yeux montrent sa tête,
Ses yeux ont la fraîcheur de l’été,
La chaleur de l’hiver.
Ses yeux s’ajourent, rient très fort.
Ses yeux joueurs gagnent leur part de clarté.
Rôdeuse au front de verre. 

La vie immédiate

Paul Éluard

Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > A perte de vue dans le sens de mon corps
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Tous les arbres toutes leurs branches toutes leurs feuilles
L’herbe à la base les rochers et les maisons en masse
Au loin la mer que ton oeil baigneCes images d’un jour après l’autre
Les vices les vertus tellement imparfaits
La transparence des passants dans les de hasard
Et les passantes exhalée par tes recherches obstinées
Tes idées fixes au coeur de plomb aux lèvres vierges
Les vices les vertus tellement imparfaits
La ressemblance des regards de permission avec les yeux que tu conquis

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Poésie Paul Eluard > La vie immédiate > Par une nuit nouvelle
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Femme avec laquelle j’ai vécu
Femme avec laquelle je vis
Femme avec laquelle je vivraiToujours la même
Il te faut un manteau rouge
Des gants rouges un masque rouge
Et des bas noirs
Des raisons des preuves
De te voir toute nue
Nudité pure ô parure parée

Seins ô mon coeur

 

La vie immédiate

Paul Éluard

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