Derniers poèmes d’amour

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J’ai pris de toi tout le souci tout le tourment
Que l’on peut prendre à travers tout à travers rien
Aurais-je pu ne pas t’aimer
O toi que la gentillesse
Comme une pêche après une autre pêche
Aussi fondantes que l’été

Tout le souci tout le tourment
De vivre encore et d’être absent
D’écrire ce poème

Au lien du poème vivant
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Cimetiere
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(…)
Mes mains mes pieds étaient les siens
Et mes désirs et mon poème étaient les siens
(…)
Tu n’avais rien de rien à faire avec la mort
(…)
Mon éphémère écoute je suis là je t’accompagne
(…)
Je ne dors pas je suis tombé j’ai trébuché sur ton absence
Je suis sans feu sans force près de toi
(…)
Je souffre pour toujours de ton silence ô mon amour.

 

Derniers poèmes d’amour

Paul Éluard

eau
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III
(…)
Je suis partout en toi partout où bat ton sang

Limite de tous les voyages tu résonnes
Comme un voyage sans nuages tu frisonnes
Comme une pierre dénudée aux feux d’eau folle
Et ta soif d’être nue éteint toutes les nuits.

 

Derniers poèmes d’amour

Paul Éluard

Femme endormie
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Le grand merci que je dois à la vie
Non à la mienne mais à toute vie
Car tu es femme entière à la folie
Et rien n’a pu te réduire à toi-même
Dors mon enfance ma confiance d’or
Sur la litière où nous n’avons qu’un cœur
Fuyez misères à visage d’homme
Veiller sur toi c’est rêver d’être toi

C’est être sérieux
Sans avoir rien appris

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Femme sexy
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Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance
Il me faut voir entendre et abuser
T’entendre nue et te voir nue
Pour abuser de tes caresses

Par bonheur ou par malheur
Je connais ton secret par coeur
Toutes les portes de ton empire
Celle des yeux celle des mains
Des seins et de ta bouche où chaque langue fond
ET la porte du temps ouverte entre tes jambes

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poème amour
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(…)
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon cœur
D’aimer, j’ai tout créé : réel, imaginaire,
J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur
Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire.

 

Derniers poèmes d’amour

Paul Éluard

poème amour
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(…)
VII
Nous sommes à nous deux la première nuée
Dans l’étendue absurde du bonheur cruel
Nous sommes la fraîcheur future
La première nuit de repos
Qui s’ouvrira sur un visage et sur des yeux nouveaux et purs
Nul ne pourra les ignorer

 

Derniers poèmes d’amour

Paul Éluard

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