Les floraisons matutinales

À peine les faucheurs ont engrangé les gerbes Que déjà les chevaux à l'araire attelés Sillonnent à travers les chardons et les herbes La friche où juin fera rouler la mer des blés.

Octobre glorieux sourit à la nature. On dirait que l'été ranime les buissons. Un vent frais, que l'odeur des bois fanés sature, Sur l'herbe et sur les eaux fait courir ses frissons.

Loin des grands rochers noirs que baise la marée, La mer calme, la mer au murmure endormeur, Au large, tout là-bas, lente s'est retirée, Et son sanglot d'amour dans l'air du soir se meurt.

Est-ce l'avril ? Sur la colline Rossignole une voix câline, De l'aube au soir. Est-ce le chant de la linotte ? Est-ce une flûte ? est-ce la note Du merle noir ?

Comme au printemps de l'autre année, Au mois des fleurs, après les froids, Par quelque belle matinée, Nous irons encore sous bois.

Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D'une divine chapelle, Pour celui qui t'est fidèle, Garde l'amour et l'espoir.

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