Les Syrtes

N' écoute plus l' archet plaintif qui se lamente Comme un ramier mourant le long des boulingrins ; Ne tente plus l' essor des rêves pérégrins Traînant des ailes d' or dans l' argile infamante. Viens par ici : voici les féeriques décors, Dans du Sèvres les mets exquis dont tu te sèvres,

Tu me lias de tes mains blanches, Tu me lias de tes mains fines, Avec des chaînes de pervenches Et des cordes de capucines.

N' écoute plus l' archet plaintif qui se lamente Comme un ramier mourant le long des boulingrins Ne tente plus l' essor des rêves pérégrins Traînant des ailes d' or dans l' argile infamante.

Mystiques sont, là-bas, les clairs de lune bleus : O votre front poli nimbé de clair de lune ! Berceuse est la chanson des archipels houleux : O vos cheveux errants aux brises de la dune !

En ces âges maudits insultant aux chimères, Pareils aux hurlements impurs des filles soûles, Jusqu' à vos pieds d' argile, ô gloires éphémères, Montent les hosannas sacrilèges des foules.

Sur la nappe ouvragée où le festin s' exalte, La venaison royale alterne aux fruits des îles ; Dans les chypres et les muscats de Rivesalte, Endormeur des soucis, ô Léthé, tu t' exiles.

Seins des femmes ! ô seins de lis ! ô seins de nacre ! Vos rythmes indolents dorlotent nos blessures. Leurs lèvres ! Vous gardez, en vos calices l' âcre Saveur des bigarreaux et des grenades sures.

Des lèvres de bacchide et des yeux de madone, Des sourcils bifurqués où le diable a son pleige ; Ses cheveux vaporeux que le peigne abandonne Sont couronnés de fleurs plus froides que la neige.

Parc ducal. Le ciel fige en du smalt les branches. Dans les nids, gazouillis d' oisels et d' oiselles. Seigneurs très chamarrés, gentes damoiselles. Des fleurs rouges, des fleurs jaunes, des fleurs blanches.

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