Poésie Jacques Prevert

Recueils de poèmes

Fatras

Je n’écris pas sur les oiseaux,
je n’écris pas sur un cage,
J’écris sur du papier posé sur une table.
Je n’écris pas sur les oies en lettres capitoles,
je n’écris pas non plus au courant de la plume des oiseaux,
j’écris au raturant de la plume d’un stylo.
Les chiens ont soif.
Recueil Fatras
Jacques Prévert
Poésie Jacques Prévert
Le poète Jacques Prévert 

… Et c’est un autre été,
et Vénus se promène dans une allée du bois.
Elle tient un sphinx en laisse.
Il a collier Hermès.
Une main au volant,
un plaies-et-bosse file le train à Vénus,
au ralenti
“Tu l’entends, dit Venus à son chien,
il parle de l’amour comme s’il avait gardé les cochons avec lui…
Encore un qui sort de Science Peau,
sans avoir jamais rien compris. Lire la suite...
C’était l’été
L’été était arrivé. Alors Adam sourit à Ève et
lui arracha sa peau de bête.
La dépouillant, l’écorchant,
il la découvrit nue et fut agréablement surpris,
comme s’il ne l’avait jamais vue ainsi.
Et Ève lui dit :
” Je suis belle comme je suis,
je le sens, le ressens, je le sais
et pourtant je ne l’ai pas appris. ”
Et Adam comprit Lire la suite...
Dans ses deux mains
sous ma jupe relevée
j’étais nue comme jamais
Tout mon jeune corps
était en fête
des cheveux de ma tête
aux ongles de mes pieds
J’étais une source qui guidait
la baguette du sourcier
Nous faisions le mal
et le mal était bienfait.
Recueil Fatras
Jacques Prévert
Poésie Jacques Prévert
Le poète Jacques Prévert
Quand va la vie est un collier
chaque jour est une perle
Quand va la vie est une cage
chaque jour est une larme
Quand va la vie est une forêt
chaque jour est un arbre
Quand va la vie est un arbre
chaque jour est une branche
Quand va la vie est une branche
chaque jour est une feuille
Quand va la vie c’est la mer Lire la suite...

  Le Ministre de la guerre : Je poursuis. Un hôpital détruit : dix, cent – et je suis modeste peuvent être reconstruits Et, le projet adopté à l’unanimité, la nuit est tombée, l’hôpital a sauté avec aux alentours quelques bribes du quartier. Le jour se lève sur la ville où le rire s’amenuise, se…

Textes poétiques

Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Et toi
Comme une algue doucement caressée par le vent
Dans les sables du lit tu remues en rêvant Démons et merveilles
Vents et marées
Au loin déjà la mer s’est retirée
Mais dans tes yeux entr’ouverts
Deux petites vagues sont restées Lire la suite...
Le petit homme qui chantait sans cesse
Le petit homme qui dansait dans ma tête
le petit homme de la jeunesse
cassé son lacet de soulier
et toutes les baraques de la fête
tout d’un coup se sont écroulées
et dans le silence de cette fête
j’ai entendu ta voix heureuse
ta voix déchirée et fragile
enfantine et désolée Lire la suite...

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