La Doctrine de l’amour

Quand vous coulant au bas de vos lits d'accouchées Après les affres du premier enfantement Vous vous dressez enfin, vous sentant allégées Comme un arbre où saignait un fruit mûr, lourdement ;

Sans amis, sans parents, sans emploi, sans fortune, Je n'ai que la prison pour y passer la nuit. Je n'ai rien à manger que du gâteau mal cuit, Et rien pour me vêtir que déjeuners de lune.

Oh ! peindre tes cheveux du bleu de la fumée, Ta peau dorée et d'un ton tel qu'on croit voir presque Une rose brûlée ! et ta chair embaumée, Dans des grands linges d'ange, ainsi qu'en une fresque,

Pleines d'ombre et de feux, de silence et de râles, Avec leur forêt d'énormes piliers Et leur peuple de saints, moines et chevaliers, Ce sont des cités au-dessus des villes, Que gardent seulement les sons irréguliers De l'aumône, au fond des sébiles, Sous leurs porches hospitaliers.

Au marché de Saint-Paul j'irai, Ma petite et je te vendrai. Je vendrai tes yeux effrontés Cent beaux écus fort bien comptés.

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