Poésie Gaston Couté

Recueils de poèmes

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Gaston Couté voit le jour le 23 septembre 1880 dans la ville de Beaugency, une commune française localisée dans le département de Loiret, située dans la partie du Val de Loire qui est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il meurt à Paris le 28 juin 1911, à l’hôpital de l’Assistance Publique-Hôpitaux, dans le 10e arrondissement de la capitale française. C’est un poète se caractérisant par ses aspirations libertaires. Il est aussi un grand chansonnier, un spécialiste des chansons satiriques sur les différents domaines du quotidien. Lire la suite...

Poèmes

A mon ami Abel Renault.

Le soir, quand paraît la première étoile,
Les coeurs de tous ceux qui sont morts d’amour
Viennent vers la terre et fendent le voile
Qui les cache aux yeux des vivants, le jour.
Alors, dans la nuit brune et fantastique,
Leur sang meurtri pleut et retombe en pleurs
Sur l’herbe, troublant la mélancolique
Chanson de sanglots du vent dans les fleurs.

Et les coeurs en peine, et les pauvres coeurs

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L’an dernier, je les vis encor
Le petit frère aimable et rose
Dans sa tunique à boutons d’or
Avec sa soeur que la chlorose

Emportait – oh ! bien doucement –
Vers la tombe muette et blanche.
Je les vis en me promenant
Sur le boulevard, le dimanche

Suivis de leur père, un monsieur
A barbiche, un vieux militaire,

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Sous les étoiles de septembre
Notre cour a l’air d’une chambre
Et le pressoir d’un lit ancien ;
Grisé par l’odeur des vendanges
Je suis pris d’un désir
Né du souvenir des païens.

Couchons ce soir
Tous les deux, sur le pressoir !
Dis, faisons cette folie ?…
Couchons ce soir

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Nous sommes les crève-de-faim
Les va-nu-pieds du grand chemin
Ceux qu’on nomme les sans-patrie
Et qui vont traînant leur boulet
D’infortunes toute la vie,
Ceux dont on médit sans pitié
Et que sans connaître on redoute
Sur la grand’route.
Nous sommes nés on ne sait où
Dans le fossé, un peu partout,

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Madame, c’est moi qui viens.
Moi, cela ne vous dit rien !
Je viens vous chanter quand même
Ce que mon coeur a rimé
Et si vous voulez m’aimer ?
Moi : c’en est un qui vous aime !

Oh ! vos mains, dont les pâleurs
Bougent, en gestes de fleurs
Qu’un peu de brise caresse !
Oh ! vos beaux yeux impérieux !

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Comme s’effeuille une rose
L’amante dolente aux traits
Ravagés par la chlorose
Est morte au soir des regrets
Et sur le bord de sa fosse
Le vieux prêtre au dos cassé
A glapi de sa voix fausse
Requiescat in pace !…

Et maintenant pauvre chère
Elle git loin du soleil

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Ben oui, notre amour était mort
Sous les faux des moissons dernières,
(La javelle fut son suaire …)
Ben oui, notre amour était mort,
Mais voici que je t’aime encor !

Pan pan ! pan pan ! à grands coups sourds,
Comme lorsqu’on cloue une bière,
J’ai battu les gerbes sur l’aire ;
Pan pan ! pan pan ! à grands coups sourds
Sur le cercueil de notre amour !

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A M. Bertrand, pour le remercier de l’accueil tout…
évangélique qu’il m’a fait dans ses bureaux du Patriote.

Quand les nouveau-nés, en leurs langes
Dorment sur les bras des marraines
Tels, de doux et blonds petits anges
Tombés des étoiles sereines
Digue digue dig, digue digue don !
Chante aux enfançons le grand carillon
Digue digue dig, digue digue don !
Pour qu’on vous baptise

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Dans ce temps-là, je n’avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle,
Et ma lyre était tout mon bien ;
Dans ce temps-là je n’avais rien
Que de grands trous à mon pourpoint
Et le coeur de ma damoiselle.
Dans ce temps-là je n’avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle.

J’allais chanter dans les manoirs
La geste du vieux Charlemagne,

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