Le jardin de l’enfance

Toujours je garde en moi la tristesse profonde Qu'y grava l'amitié d'une adorable enfant, Pour qui la mort sonna le fatal olifant, Parce qu'elle était belle et gracieuse et blonde.

En la grand'chambre ancienne aux rideaux de guipure Où la moire est flétrie et le brocart fané, Parmi le mobilier de deuil où je suis né Et dont se scelle en moi l'ombre nacrée et pure ;

  Clavier vibrant de remembrance, J'évoque un peu des jours anciens, Et l'Éden d'or de mon enfance Se dresse avec les printemps siens,

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