Poésie Auguste Barbier

Recueils de poèmes

Auguste Barbier
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Henri-Auguste Barbier

Henri-Auguste Barbier, est un poète, nouvelliste, critique d’art…français. Il est né le 28 avril 1805 à Paris et est décédé le 14 février 1882 à Nice.

Auguste Barbier doit sa notoriété à ses célèbres Iambes. Il a écrit plusieurs poèmes satiriques qui ont été dans la plupart d’entre elles inspirés par les « Trois Glorieuses ».

Auguste Barbier a suivit des études secondaires au lycée Henri-IV avant de rejoindre l’École de Droit.

Auguste Barbier

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Lambes et poèmes

Ah ! S’il est ici-bas un aspect douloureux,
Un tableau déchirant pour un coeur magnanime,
C’est ce peuple divin que le chagrin décime,
C’est le pâle troupeau des talents malheureux.
C’est toi, Mazaccio, jeune homme aux longs cheveux.
De la bonne Florence enfant cher et sublime ;
Peintre des premiers temps, c’est ton air de victime,
Et ta bouche entr’ouverte et tes sombres yeux bleus…
Hélas ! La mort te prit les deux mains sur la toile ;
Et du beau ciel de l’art, jeune et brillante étoile,
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À M. A. Brizeux
Ô désolation, ô misère profonde !
Désespoir éternel pour les âmes du monde !
Sol de Jérusalem, que tant d’hommes pieux
Ont baigné de sueur et des pleurs de leurs yeux ;
Sainte terre enlevée aux monts de la Judée,
Et du sang des martyrs encor tout inondée ;
Sainte terre des morts qui portas le sauveur,
Toi, que tout front chrétien baisait avec ferveur,
Tu n’es plus maintenant qu’une terre profane,
Un sol où toute fleur dépérit et se fane,
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Les Alpes ont beau faire et m’opposer leur dos,
Leurs glaciers verts et bleus aux terribles passages,
Et leurs pics décharnés où les sombres nuages
Viennent traîner le ventre et se mettre en lambeaux ;
Tombent, tombent sur moi, leurs effrayantes eaux,
Leurs torrents bondissants, leurs neiges, leurs orages,
Et que les vents sortis de cent rochers sauvages
Déchirent mes poumons comme de froids couteaux !
J’irai, je foulerai, car, j’en ai l’espérance,
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« Il est triste »

À M Léon De Wailly

Il est triste de voir partout l’oeuvre du mal,
D’entonner ses chansons sur un rhythme infernal.
Au ciel le plus vermeil de trouver un nuage,
Une ride chagrine au plus riant visage.
Heureux à qui le ciel a fait la bonne part !
Bien heureux qui n’a vu qu’un beau côté de l’art !
Hélas ! Mon coeur le sent, si j’avais eu pour muse

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Les Satires

 
O races de nos jours, ô peuples ahuris,
Désertez les lieux saints et les sentiers prescrits,
Et vous, sombres moellons des vieilles cathédrales,
Du haut des airs roulez dans la main des vandales !
Partout il sort de terre un nouveau monument
À la base profonde, au solide ciment,
Que les vents déchaînés, les flèches de la foudre,
Toute l’ire des cieux, ne sauraient mettre en poudre,
Un temple dont le marbre éclatant durera
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Quand la France, épuisée aux luttes de la guerre
Et cherchant dans la paix un repos salutaire,
Essuya son épée et la mit au fourreau,
Muses et liberté, magnifique troupeau,
Parurent à ses yeux, et leur splendeur divine
D’une nouvelle ardeur fit battre sa poitrine.
Alors si Lamartine, essayant son essor,
Montait à l’horizon, bel astre aux rayons d’or,
Comme aux feux du matin, toutes les jeunes âmes
Palpitaient et s’ouvraient aux doux jets de ses flammes.
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Mère d’Aristophane et du puissant Molière,
        Muse, pardonne si, ma main
S’élevant un moment jusqu’à ton front divin,
J’ai pris ton masque pourpre et m’en suis fait visière !
Pour gloser, badiner et railler par derrière
De façon à charmer notre pays malin,
Il faut beaucoup de verve, un esprit juste et fin<         Et surtout une voix légère.     Ai-je ce don, suis-je bien inspiré, Lire la suite...
 
Cher lecteur ! Suis mes pas, entrons dans un ménage
Où, sous la cheminée, on bâcle un mariage ;
Prenons place au foyer et voyons un instant
Ce qu’on pense tout haut sur ce point important.
La maison est bourgeoise ou noble, peu importe :
Aujourd’hui qu’on n’a plus d’écussons à sa porte,
Que la fortune a mis son niveau sur les rangs,
Le langage et les mœurs ne sont point différents.
-Mon ami, dit la femme au père de famille,
Il est temps de songer à pourvoir notre fille.
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Il me souvient qu’un jour, aux plaines de l’Ombrie
Voyageant, suivant l’us de la vieille Italie,
Dans le carrosse lourd d’un lent vetturino,
Nous prîmes à mi-route un compagnon nouveau ;
On avait dépassé d’un mille ou deux Spolète,
Ville antique et sans peur, la seule qui tint tête
Au fameux Annibal. Notre homme dans son coin,
Après force saluts, s’assit, puis avec soin
Rangeant ses vêtements et fermant la paupière,
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