Poésie Alphonse Allais

Recueils de poèmes

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Ce soir-là, je rentrai tard (ou tôt, si vous aimez mieux, car déjà pointait l’aurore).

Je m’apprêtais à exécuter la légère opération de serrurerie qui permet à chacun de pénétrer chez soi, quand, de l’escalier, me descendirent des voix:

C’est très embêtant !… Il est à peine quatre heures: il nous faudra attendre deux heures avant qu’un serrurier ne soit ouvert.
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Alors, comme ça, te v’là revenu ?

Mais oui.

T’as bien rigolé en route. Les peaux-rouges t’ont pas scalpé ? Fais voir.

Contemple. (Je me découvre.)

Non, t’as encore tes douilles. À Washington, as-tu rencontré le petit O’Kelly ? D’abord, je ne suis pas allé à Washington et puis, je ne connais pas le petit O’Kelly.
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Ce matin-là, il n’y eut qu’un cri dans tout le Paradis:

Le bon Dieu est mal luné aujourd’hui. Malheur à celui qui contrarierait ses desseins !

L’impression générale était juste: le Créateur n’était pas à prendre avec des pincettes.

À l’archange qui vint se mettre à sa disposition pour le service de la journée, Il répondit sèchement: Zut ! fichez-moi la paix !
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Textes poétiques

L’homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
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Oui dès l’instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l’amour qu’en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu’ingénument je vous le dise
Qu’avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu’enfin je m’opiniâtrasse
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Nous nous étalons
Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,
A coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !…
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
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 Chaque fois que les gens découvrent son mensonge,
Le châtiment lui vient, par la colère accru.
" Je suis cuit, je suis cuit ! " gémit-il comme en songe.
Le menteur n'est jamais cru.

Textes poétiques
Alphonse Allais

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